C'est un coup dur pour les associations de défense des animaux, au lendemain de l'audience devant le tribunal administratif de Rouen. "Notre requête est rejetée par le tribunal, pour qui la population de renards croît", indique Virgile Delâtre, porte-parole pour l'association One Voice.
L'arrêté pris par la préfecture pour autoriser l'abattage de 1 430 renards en Seine-Maritime est donc reconnu comme fondé par la justice. "Nous sommes très déçus, nous sommes surpris, indique Muriel Arnal, la présidente et fondatrice de One Voice. Suite aux débats, les bonnes questions ont été posées et il a été démontré que la préfecture n'apportait pas les éléments pouvant justifier cet arrêté."
Muriel Arnal
Le nombre de renards progresse-t-il en Seine-Maritime ?
La veille, pendant l'audience, les deux camps s'étaient justement opposés sur cette question. "Le fait que cette espèce cause des dégâts est acté par le ministère, ce n'est pas une décision du préfet", invoquait Sophie Messmer, responsable du service juridique de la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM). Sans toutefois avancer de chiffres.
Selon elle, la population croissante de renards présente un risque pour la santé publique mais aussi pour les petits gibiers ou encore les élevages avicoles.
"Ni utile ni efficace"
Des arguments réfutés par Me Élise Craye, l'avocate de One Voice, pour qui aucune preuve ne vient étayer ces affirmations. Pire encore, selon elle, cet abattage "ne serait ni utile ni efficace car il pourrait avoir des conséquences au-delà des frontières du département".
Après l'audience et l'examen du dossier fourni par les deux parties, le président du tribunal administratif a finalement donné raison aux services de la préfecture. L'abattage de 1 430 renards par des lieutenants de louveterie sera donc possible, même si un autre responsable de la DDTM assure "qu'il s'agit d'un nombre maximum et pas d'un objectif".
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Une honte
Chasseur ou copain des chasseurs le président tribunal administratif ?