Le confinement a donné des envies de prendre l'air et la canicule a amené beaucoup de monde au bord des plans d'eau. Près de Flers, plusieurs accidents dramatiques se sont produits.
Des accidents en série
Par exemple, le 1er juin, une adolescente de 15 ans a été très grièvement blessée en sautant de 15 mètres de haut, dans l'eau d'une ancienne carrière à la Ferrière-aux-Etangs, lieu privé, clôturé, où la baignade est interdite. Plus dramatique, le 23 juillet à Landisacq, une autre adolescente de 14 ans a glissé. Elle est tombée dans la retenue d'eau potable, lieu clôturé et interdit au public et a fortiori à la baignade. Elle ne savait pas nager et elle a été secourue par d'autres jeunes qui ont traversé le plan d'eau à la nage pour lui pratiquer un massage cardiaque. Elle a été héliportée, dans le coma, au CHU de Caen, où elle est décédée.
Mardi 18 août, la sous-préfète d'Argentan s'est rendue sur les lieux de ces deux accidents, en présence d'élus et de représentants des pompiers, des gendarmes et des services de l'état, pour en rappeler la dangerosité. Mais sécuriser ces espaces immenses s'avère très compliqué. Plusieurs hectares par exemple, à la retenue d'eau brute de Landisacq, où, jusqu'en 2009, une base de loisirs accueillait la population : avec la surélévation du barrage, le site est devenu interdit, car dangereux avec un à pic de 6 mètres.
Rappeler l'interdiction du site
Force est de constater que 20 ans plus tard, les habitudes restent difficiles à faire évoluer et, par fortes chaleurs, nombreux sont encore ceux qui viennent y nager. "On déplore 1 000 morts par noyade en France chaque année", signale Christine Royer, la sous-préfète, qui précise : "Ce nombre est en augmentation constante depuis 2015." Elle constate que les barbelés autour du site ont été coupés et que l'entrée y est très facile, mais aussi qu'aucune pancarte n'en interdit l'accès. "À chaque fois, elles sont arrachées", déplore Yves Goasdoué, le président de l'agglo. La situation est administrativement particulièrement complexe : le plan d'eau, qui est géré par l'agglo, est implanté sur trois communes, les riverains sont de multiples propriétaires privés. Un schéma de protection de la ressource en eau est en finalisation d'élaboration. Un arrêté préfectoral devrait prochainement rappeler l'interdiction d'accès au site.
La représentante de l'État sait que le jeu du chat et de la souris va se poursuivre entre baigneurs et forces de l'ordre. Par sécurité, même si le site est interdit d'accès, des bouées de secours vont y être installées.
Au cas où…
Ecoutez ici Christine Royer:
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