Pensiez-vous devenir maire si jeune ?
"Honnêtement, non ! Cela fait onze ans que je suis conseiller municipal de Malaunay. De l’ambition, j’en ai, mais mon élection a eu lieu dans un contexte bien particulier, que personne ne pouvait prévoir. Si Joël Clément n’était pas décédé brutalement en 2009 ("remplacé" par Stéphane Deschamps), il serait toujours maire et certainement candidat en 2014".
Mais vous voilà à la tête d’une commune de près de 6.000 habitants. Est-ce un grand changement dans votre vie ?
"Pas vraiment, puisqu’en tant que premier maire adjoint en charge du budget depuis 2009, c’est moi qui ai orienté les propositions et les arbitrages du budget municipal. Je connaissais déjà très bien le fonctionnement d’une collectivité. En revanche, je me retrouve un peu plus exposé. J’ai en pris conscience lors de ma première permanence de maire. Les gens viennent désormais me voir parce que je suis leur maire. Mais je suis prêt à l’assumer".
Etre jeune en politique, est-ce un atout ou un inconvénient ?
"On me pose parfois cette question : 'n’êtes-vous pas trop jeune pour être maire ?' Alors je rappelle que je suis élu depuis plus de dix ans et que ce n’est pas parce qu’on est jeune qu’on ne peut pas être maire. C’est vrai que j’ai un petit challenge personnel : je veux montrer que l’on peut réussir et être jeune !"
Vous avez toujours été attiré par la politique. Depuis 2002, vous êtes le directeur de cabinet du maire de Canteleu et député Christophe Bouillon...
"Oui et d’ailleurs, je dois également rappeler à certains que je ne suis pas devenu maire de Malaunay parce que je suis directeur de cabinet du député ! Mon mandat, je ne le dois qu’à moi-même. En 2000, c’est au culot que je suis allé voir Joël Clément, le maire de l’époque, et que je suis ensuite devenu conseiller municipal. J’ai grandi et vécu dans la vallée du Cailly, dont je connais si bien la tradition ouvrière. Je ne suis pas un parachuté".
Comment voyez-vous votre place et votre rôle de maire, d’homme politique ?
"Je sais, en ayant côtoyé les précédents maires, qu’un mandat doit se penser. Je sais aussi que l’on ne peut pas faire de la politique si on n’aime pas les gens. C’est la grande leçon que m’a transmise Joël Clément."
Et l’ambition ?
"L’ambition n’est pas un gros mot. Après-demain, il faudra penser aux élections municipales de 2014. Là, j’aurai à concevoir et proposer un programme."
Une vie, six dates
1977 : naissance à Rouen
2000-2002 : chargé de mission au CCAS de Rouen
2001 : élu conseiller municipal de Malaunay
2002 : devient directeur de cabinet de Christophe Bouillon, maire de Canteleu
2009 : devient premier adjoint au maire de Malaunay en charge des finances
2012 : devient maire
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.