"Il y a une sorte de soulagement, c'est quelqu'un qui est apeuré, il est en quelque sorte dépassé", a déclaré Me Chabert à la presse. Le suspect, un bénévole du diocèse de 39 ans, est passé aux aveux samedi. Présenté à un juge, il a été mis en examen et placé en détention provisoire pour "destructions et dégradations par incendie".
"C'est un soulagement évidemment de faire preuve, comme il le dirait, de repentance. Pour le croyant qu'il est, c'est important qu'il ait pu faire preuve de cette force et ce malgré des éléments de procédure qui pouvaient poser question notamment au début de la garde à vue, c'est quelque chose qui est notable de son côté", a souligné l'avocat.
Le conseil du suspect a indiqué que son client allait "faire maintenant un cheminement".
"C'est maintenant le temps long de l'instruction judiciaire. C'est désormais un magistrat indépendant, un juge d'instruction, qui va continuer à enquêter. D'autres actes d'enquête vont avoir lieu pour clarifier la situation, apporter plus de détails encore pour permettre par la suite que la justice puisse faire son œuvre", a poursuivi son conseil.
Selon l'avocat, son client "est coopérant". "Il est désormais temps aussi de passer à un temps d'apaisement, c'est ce qu'il souhaite de son côté", a indiqué Me Chabert.
L'avocat s'est en revanche refusé de s'exprimer sur la situation administrative de son client.
"On glose sur des éléments que personne ne maîtrise réellement. Il y a une certaine complexité dans cette situation", a insisté Me Chabert, appelant à être "extrêmement vigilant" car cela "amène à des commentaires sur les réseaux sociaux" et la "fachosphère".
Le suspect, un servant d'autel, chargé de la sécurité de la cathédrale est un Rwandais venu se réfugier en France il y a quelques années, avait indiqué à l'AFP le recteur de la cathédrale de Nantes, le père Hubert Champenois.
Placé en détention provisoire, il "a reconnu, lors de l'interrogatoire de première comparution devant le juge d'instruction, avoir allumé les trois feux dans la cathédrale", a précisé le procureur de la République de Nantes Pierre Sennès au quotidien Presse Océan.
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