Les images sont impressionnantes. Des véhicules réduits en miettes en seulement quelques minutes par les pinces d'un véhicule de chantier. C'est ce qui s'est produit, le jeudi 23 juillet, sur le site havrais d'Unifer, société de valorisation des déchets, lors de la destruction de 44 motos et quads impliqués dans des rodéos urbains (courses sauvages), source de nuisances sonores et de mise en danger de la vie des citoyens. Les "miettes", Unifer compte les recycler, tout du moins un certain nombre de matériaux. Ces engins souvent trafiqués ou volés n'étaient plus conformes à la législation.
"Une collaboration remarquable"
Une opération spectaculaire sous les yeux du procureur de la République François Gosselin, de la sous-préfète du Havre Vanina Nicoli et du premier adjoint au maire Jean-Baptiste Gastinne. Une manière de faire passer un message de fermeté aux pratiquants de ces rodéos. "On sent qu'il y a une augmentation du nombre de véhicules captés dans le cadre de cette démarche, ce qui prouve que notre dispositif mis en place l'an passé commence à s'installer. Le phénomène a notamment été constaté pendant la période de confinement, alors que tout un chacun était censé rester à domicile", expose Vanina Nicoli. Ce dispositif mis en place au Havre est une cellule anti-rodéo dotée de fonctionnaires du commissariat. "La clé de la réussite en matière de lutte contre les rodéos, c'est de travailler ensemble avec la population, les bailleurs, les collectivités, les forces de l'ordre. Un renseignement donné par un habitant peut aiguiller la police. Il y a véritablement une collaboration remarquable sur le territoire havrais qui fait des émules." À Rouen, une cellule de cette nature devrait bientôt voir le jour.
"Bonne année en matière de criminalité"
"Il est toujours triste de dire que c'est une bonne année en matière de criminalité, mais les chiffres montrent une activité policière et judiciaire en augmentation", ajoute le procureur de la République, François Gosselin. Depuis mai 2019, 55 affaires ont été étiquetées rodéos. "Il y a eu quatre classements sans suite pour infraction insuffisamment caractérisée. C'est de l'analyse purement technique. Mais c'est tout à fait minime. Nous n'avons pas d'annulation ou de relaxe de procédures. C'est important. Cela veut dire que les juges ont validé la qualité et la qualification des dossiers qui leur étaient soumis. Et puis, nous avons un large éventail de réponses pénales : du rappel à la loi (quelques unités de procédures), du travail d'intérêt général, mais des confiscations, des peines de prison ferme de 4 et 6 mois ou encore des interdictions de conduire tout véhicule à moteur. C'est ce qui est fait pour des durées de 3 à 6 mois en général."
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