Pour certains, le coronavirus et le confinement ont été une épreuve. Mais, pas pour tous. Manon Arcangioli, joueuse de tennis professionnelle licenciée au club de Lillebonne, où vivent ses parents, est numéro 36 française. Elle figure autour de la 630e place au niveau mondial. À cause de la situation sanitaire, le monde de la petite balle jaune s'est arrêté : les compétitions n'ont pas pu se dérouler comme prévu. Un mal pour un bien, pour Manon Arcangioli, qui a ainsi arrêté les frais.
"Je n'ai pas eu de dépenses pendant plus de deux mois"
"Je réside depuis quelques années à Paris, mais j'ai passé le confinement chez mes parents. Mis à part le loyer de mon appartement, je n'ai pas eu de dépenses pendant près de deux mois. Je n'ai pas eu de frais générés par les tournois quand je suis à l'étranger par exemple, avec les transports, l'hébergement… S'il n'y avait pas eu de confinement et si je n'avais pas eu de très bons résultats, je serai plus en galère que maintenant. Je n'aurai peut-être plus d'argent sur mon compte." Manon Arcangioli a touché une aide de l'État attribuée aux travailleurs indépendants avant de reprendre les matchs début juin, à l'occasion de tournois réservés aux 650 meilleures joueuses de la planète. Y participent principalement les Françaises. Il y a également des étrangères pour qui la frontière est ouverte.
La Seinomarine a déjà joué une vingtaine de matchs. Son bilan est de 10 victoires contre 15 défaites. " Je suis plutôt satisfaite. C'est l'occasion de travailler deux-trois petites choses et de gagner un peu d'argent." Une situation qui soulève un problème : la précarité des joueurs et notamment des joueurs classés au-delà de la 100e place mondiale, pour qui vivre du tennis n'est qu'un rêve. "Je continue ce sport car j'y crois encore. J'estime que je peux encore progresser. Je m'étais donné l'année 2020 pour voir ce que ça donne. Finalement, on fera les comptes en 2021. On verra mon compte en banque, ma motivation et les progrès effectués", explique celle qui n'a pas pu taper dans la balle pendant le confinement et pour qui la reprise s'est faite en douceur courant mai. Prochaine compétition pour Manon Arcangioli mi-août vers Toulon. "En ce qui concerne les compétitions internationales, c'est flou pour le moment. Même si cela doit reprendre en août, je ne vais pas y participer d'emblée. Car je me suis organisée autrement. Et puis, pour le moment, je renfloue les caisses en jouant en France."
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