Le soleil illumine le tapis rouge, les sourires aussi. Les yeux scintillent, les amoureux du cinéma aussi. Et cela s'observe, le lundi 29 juin, à l'occasion de la cérémonie de remise des prix du Festival du film romantique de Cabourg, côté acteur comme côté public. Chacun est ravi de pouvoir partager et (re)vivre pleinement les joies du cinéma. Muni d'un masque et bien souvent d'un appareil photo, les Cabourgeais ont attendu patiemment le célèbre défilé des artistes.
Certains spectateurs (masqués) ont eu la chance d'obtenir un autographe. - Marie Pinabel
Une fois à l'intérieur de la salle de cérémonie du Grand Hôtel, les cœurs se dévoilent, les discours se prononcent et la cérémonie peut commencer. Guillaume Laurent, président du festival, se réjouit du maintien de cette 34e édition : "Quel bonheur de voir que ce festival existe. Voir tous ces visages amis en vrai et non pas par visioconférence : ça fait tellement de bien." Le président termine son discours par ces quelques mots : "Le romantisme, c'est la liberté. Alors, vive la liberté !"
Un hommage
à tous les métiers du cinéma
Suzel Pietri, fondatrice du festival, prend à son tour la parole et questionne la salle : "Que serions-nous sans vous, actrices, acteurs, réalisatrices, réalisateurs, productrices, producteurs, exploitants de salle, projectionnistes, agents, attachés de presse et journalistes ? Sans vous, pas de festival. Sans votre passion à exercer ces métiers, ces vocations, la nôtre : la cinéphile s'éteindrait. Sans vous, plus de création, plus d'âme." Elle termine par une citation de Tchekhov : "Seule la beauté sauvera le monde", et insiste sur l'importance de l'art et le partage de celui-ci.
Lambert Wilson aux côtés de Gabriel Le Bomin, réalisateur du film De Gaulle (actuellement en salle) - Marie Pinabel
Tristan Duval, maire de Cabourg, reprend le micro et remercie à son tour l'ensemble des personnes qui ont contribué au festival. Il appuie alors le rôle de Suzel Pietri, souligne sa détermination et reprend, pour illustrer ce combat, la devise de François Athanase Charette : "Combattu souvent, battu parfois, abattu : jamais."
Le palmarès complet
Lors de cette 34e édition du Festival du film romantique de Cabourg, trois compétitions ont eu lieu : celle des longs-métrages, celle des courts-métrages et le célèbre Ciné-Swann.
Cette année, huit longs-métrages se sont disputé le Grand Prix du Grand Jury, présidé par Benoît Magimel (acteur), entouré d'Aurélie Dupont (directrice de la danse du ballet de l'Opéra national de Paris), Ahmed Hamidi (scénariste), Hissam Krimi (compositeur et producteur de musique), Isild Le Besco (actrice) et Dora Tillier (actrice).
Contexte sanitaire oblige (reprise de tournage, maladie…), la plupart des membres de ce jury ne sont pas présents à Cabourg. C'est l'actrice française Doria Tillier qui a donc remis le Grand Prix à Guillaume Brac et son équipe pour leur film À l'abordage. Pris d'émotion par l'œuvre de Pema Tseden, l'ensemble du Grand Jury a décidé de desservir une mention spéciale pour le film du réalisateur chinois : Balloon (sortie le 18 novembre 2020).
Benjamin Voisin est élu révélation masculine dans le court-métrage Un vrai bonhomme de Benjamin Parent. Ce lauréat sera l'un des protagonistes de L'été 85 (sortie prévue le 14 juillet 2020) - Marie Pinabel
Concernant la compétition des courts-métrages, le jury, présidé par Noémie Lvosky (réalisatrice et actrice) et composé de Malcolm Conrath (acteur), Carmen Kassovitz (actrice), Aloïse Sauvage (actrice et chanteuse) et Steve Tientcheu (acteur), a décerné les prix suivants parmi les dix courts-métrages de la compétition :
- Meilleur court-métrage : La grande nuit de Sharon Hakim
- Prix du jury : Aline de Simon Guélat
- Mention spéciale : Shakira de Noémie Merlant
- Meilleures interprétations féminines ex aequo : Catalina Danca et Tamara Saade dans La grande nuit
- Meilleure interprétation masculine : Duo : Paulin Jaccoud et Schemci Lauth dans Aline.
Du côté des Swann d'Or, le comité composé de professionnels du cinéma (Danielle Gain, Pierre Géraud, Jean-Pierre Lavoignat, Fabrice Leclerc, Suzel Pietri, Michel Rebichon et Pierre Zeni) a attribué les prix suivants :
- Meilleure réalisation : Nicolas Bedos pour La Belle Époque
- Meilleur film : Gloria Mundi de Robert Guédiguian
- Meilleur scénario adapté d'une œuvre littéraire (Prix Gonzague Saint Bris) : Seules les bêtes écrit par Dominik Moll et Gilles Marchand, d'après l'œuvre éponyme de Colin Niel.
- Révélation féminine : Luàna Bajrami dans Portrait de la jeune fille en feu, de Céline Sciamma
- Révélation masculine : Benjamin Voisin dans Un vrai bonhomme de Benjamin Parent
- Meilleure actrice : Chiara Mastroianni dans Chambre 212 de Christophe Honoré
- Meilleur acteur : Lambert Wilson dans De Gaulle, de Gabriel Le Bomin
- Meilleur premier film : Tu mérites un amour de Hafsia Herzi
- Premiers rendez-vous pour une actrice : Zahia Dehar dans Une fille facile de Rebecca Zlotowski
- Premiers rendez-vous pour un acteur : Alexandre Wetter dans Miss de Ruben Alves
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