C'est un rêve qui devient réalité pour Pierre-Marie Soulat, le fondateur de Ragnar. Cela fait six ans qu'il prépare ce projet de brasserie normande aux accents vikings, qu'il conçoit comme un porte-étendard de la région. La crise sanitaire n'aura pas eu d'effets sur l'entreprise qui en était aux derniers ajustements dans sa brasserie du Houlme, une ancienne filature entièrement retapée. "Ce qui nous a sauvés, c'est qu'on avait un peu de retard", explique Pierre-Marie Soulat. Les premiers brassins ont donc été préparés pendant le confinement et les produits ont été prêts deux semaines avant le déconfinement. "Cela nous a permis d'aller faire des livraisons aux particuliers. On a livré environ 115 familles sur 25 communes de la Métropole." Les boissons houblonnées sont désormais disponibles dans des bars et restaurants normands et chez certains cavistes. Huit associés travaillent d'ores et déjà dans la brasserie, dont quatre à plein temps. Treize recettes ont été mises au point en quatre gammes : l'élémentaire, l'intemporelle et l'indomptable pour les plus haut de gamme. La gamme Arena, uniquement en fût, est destinée à accompagner les événements de la région. Car l'entrepreneur souhaite être plus qu'un simple brasseur de bière. "On veut rugir comme la Normandie sait le faire dans plein de domaines et embarquer avec nous toute une filière !"
Une église brasserie
600 000 bouteilles peuvent être produites dans la brasserie du Houlme. Mais l'ambition de Ragnar passe aussi par un projet emblématique : celui de réhabiliter l'église Saint-Nicaise de Rouen pour en faire un lieu unique dans la région. Une brasserie qui devrait permettre de produire 1,5 million de bouteilles par an, mais aussi un restaurant, un bar, un musée… Un lieu de vie en somme pour tous les Rouennais. "C'est la concentration de tout ce qui fait Ragnar. On l'a forgé avant le Covid, mais les déclics qu'on a eus nous confortent dans l'idée que c'est un lieu complet pour vivre plein d'aventures et de bons moments", explique Pierre-Marie Soulat. 80 entreprises de la région et au-delà vont être associés au projet et plus de 1 000 personnes vont travailler pendant les trois ans de travaux, qui devraient débuter à l'été 2021 pour une ouverture d'ici l'Armada 2023. Mais l'équipe entend bien faire vivre le lieu d'ici là, dès le 15 juillet, dans les jardins de Saint-Nicaise. "Ce sera un Biergarten, avec nos produits et des planches de produits normands." L'équipe de la Friche Lucien vient prêter main-forte pour proposer une programmation de concerts et de street artistes et accompagner ce lieu convivial jusqu'à la mi-septembre.
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