Le soleil, la plage, son sable fin et les pieds en éventail, ça y est, ce sont les vacances ! Après plusieurs mois prisonniers à la maison, Covid-19 oblige, les Normands ont enfin retrouvé le plaisir de sortir au grand air. S'ils sont encore refroidis par la crise pour aller planter leurs tentes dans Les Landes ou investir les plages de la Côte d'Azur, ils n'ont pas perdu de temps pour investir les campings du littoral calvadosien. "Sur juillet-août, les campings sont remplis à 54 %, indique Christophe Lelièvre, président de la Fédération régionale de l'hôtellerie de plein air, qui regrette malgré tout un redémarrage difficile. Les Hollandais, Allemands et Anglais ne sont pas là cette année." "On a des Parisiens, mais surtout des Normands, de l'Eure et de Seine-Maritime", ajoute Franck Tessier, gérant du camping Les Peupliers à Merville-Franceville.
"Les vacanciers veulent se faire plaisir"
La clientèle n'est plus la même. Cet été, c'est la proximité qui prime. "On a des vacanciers qui partent en camping-car à 30 min de chez eux, d'autres qui réservent à la soirée pour être avec des amis ou encore ceux qui viennent la semaine pour télétravailler", raconte Guillaume Lemarchand, responsable du camping Le Point du jour.
Christian, lui, est venu passer quelques jours avec sa femme, à bord de son nouveau camping-car. "On a fait un périple vers la Manche et maintenant, l'objectif est de repartir dans l'autre sens." La crise a modifié leurs plans pour le mois d'août. "On devait partir dans le Sud ou en Bretagne, sourit ce retraité caennais. Mais c'est pratique, c'est à une heure de chez moi !" De bivouac en bivouac, ce couple explore les plus beaux coins de la Normandie, sans le stress de tomber dans les bouchons de la pleine saison. Alain et Josette, originaires de Dieppe (Seine-Maritime), ont pour habitude de venir se ressourcer dans ce camping de bord de mer. "C'est la cinquième fois que l'on vient ici. Avant d'être retraités, on voyageait en caravane à travers la France, mais ce n'est pas à cause de la crise qu'on ne le fait plus. Maintenant, on veut trouver du calme", sourient-ils allongés sur le transat sur la terrasse de leur mobile-home. Si le profil de vacancier a changé dans les campings de la côte, de nouvelles pratiques ont émergé. Le temps de séjour est souvent plus court. "Les entreprises ont parfois réduit le temps de vacances des salariés. Le chômage partiel peut aussi avoir un impact sur le budget des vacanciers, explique Christophe Lelièvre. Il y a beaucoup de courts séjours alors qu'avant, la réservation se faisait pour une à trois semaines." Les touristes modifient aussi leurs habitudes. "Les gens prennent aussi des options supplémentaires : ménage ou location de draps. Les vacanciers veulent se faire plaisir", sourit Alexiane Tessier, à l'accueil du camping de Merville. Finalement, le bonheur n'est peut-être pas si loin…
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