Avant le Brésil, seuls les Etats-Unis avaient passé ce seuil symbolique du million de cas. Le géant latino-américain va aussi probablement franchir la barre des 50.000 morts après avoir atteint 48.954 décès vendredi, devenant le deuxième pays où le Covid-19 tue le plus dans le monde.
Depuis le début de juin, le Brésil, nouvel épicentre mondial de la pandémie, a enregistré plus de nouvelles contaminations (518.000) et de décès (19.000) qu'aucun autre pays au monde, selon une compilation de l'AFP.
Et si le virus ralentit sa progression en Europe, où le déconfinement se poursuit, il continue en revanche à s'étendre inexorablement en Amérique latine.
Le bilan de l'épidémie au Mexique a dépassé vendredi le seuil des 20.000 morts, a annoncé le gouvernement, qui a également fait état de plus de 5.000 nouveaux cas de contamination en une seule journée.
Les autorités de Mexico ont du coup retardé d'une semaine la reprise dans la capitale d'activités économiques, initialement prévue lundi, pour tenter de réduire le nombre de contaminations et faire baisser les hospitalisations.
2.000 morts
La Colombie a enregistré de son côté le chiffre record de 95 morts en une seule journée vendredi, franchissant du coup la barre des 2.000 morts depuis le début de l'épidémie.
Celle-ci est encore loin de reculer ailleurs dans le monde. Le Maroc a fait état d'une hausse record du nombre de contaminations avec 539 nouveaux cas, soit le bilan quotidien le plus élevé dans le royaume depuis l'annonce du premier cas en mars.
Ce qui n'a pas empêché le gouvernement marocain d'annoncer vendredi un nouvel assouplissement des restrictions en vigueur depuis la mi-mars.
Et c'est bien ce qui inquiète l'Organisation mondiale de la santé. Le monde est entré dans "une phase dangereuse", a mis en garde vendredi l'OMS.
"Le virus continue de se propager rapidement, il reste mortel et la plupart des personnes restent exposées", a averti le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, précisant que ses services avaient recensé jeudi plus de 150.000 nouveaux cas, un record sur une seule journée depuis le début de l'épidémie.
"Phase nouvelle et dangereuse"
Le chiffre de 456.000 morts (et plus de 8,5 millions de cas) a été atteint vendredi, selon des statistiques officielles collectées par l'AFP, mais que les experts estiment largement sous-estimées.
M. Ghebreyesus a admis que "beaucoup de gens sont évidemment fatigués de rester chez eux. Les pays sont désireux de rouvrir leur société et leur économie", mais la fin des mesures de confinement ou de restriction à la mobilité fait "entrer le monde dans une phase nouvelle et dangereuse", a-t-il prévenu.
L'Europe, en plein déconfinement, est particulièrement concernée. Les autorités sanitaires italiennes ont d'ailleurs appelé vendredi à la "prudence" après avoir observé la semaine dernière des "signaux d'alerte liés à la transmission" du Covid-19, notamment à Rome, indiquant que "la circulation du virus est encore importante".
De l'autre côté des Alpes, le gouvernement français a annoncé dans la nuit de vendredi à samedi la réouverture lundi des cinémas et casinos, ajoutant que les stades accueilleront à nouveau le public à partir du 11 juillet sans toutefois dépasser les 5.000 spectateurs maximum.
La réouverture des discothèques, des foires et salons et le redémarrage des croisières internationales pourront pour leur part être décidés "à partir de septembre" si la pandémie continue de reculer, a ajouté le gouvernement français, fort de l'évolution favorable de la situation sanitaire.
C'est loin en revanche d'être le cas en Ukraine, où un confinement plus strict devra être imposé dans une partie du pays, la propagation du coronavirus s'accélérant depuis la levée le 11 mai de nombreuses restrictions.
Face à la crise économique gravissime provoquée par la pandémie, les dirigeants de l'Union européenne se sont réunis vendredi par visio-conférence, sans toutefois prendre aucune décision. Ils ont prévu de se retrouver mi-juillet à Bruxelles pour trouver un accord sur un plan de relance massif.
Un accord sur ce plan de 750 milliards d'euros, destiné à sortir les pays du Vieux Continent d'une récession historique, marquerait une étape majeure dans la construction européenne. Car cette somme sera pour la première fois empruntée au nom de l'UE sur les marchés, brisant le tabou d'une dette commune européenne.
burx-ob/plh/roc
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