"Tout le monde déteste le béton", scandaient les près de 300 militants qui se sont rassemblés à l'entrée de la forêt du Madrillet, près du Zénith, le mercredi 17 juin. C'est à cet endroit que doit s'étendre la ZAC du Madrillet, au prix d'une déforestation importante de 60 hectares entre Petit-Couronne et Saint-Étienne-du-Rouvray. Pour Thibault, l'un des militants, c'est même 160 hectares qui seront "massacrés". "Si on laisse des petites bandes infimes de forêt entre des entreprises, ce n'est plus une forêt. Autant pour les gens qui s'y promènent que pour la biodiversité." Issus de divers collectifs, comme Extinction rébellion ou Bouillon Terres d'avenir, les militants ont organisé un pique-nique puis une brève manifestation, jusqu'à envahir quelques instants le chantier, face au Zénith.
Les militants ont échangé des informations sur le projet à l'entrée de la forêt du Madrillet.
D'autres solutions sont possibles pour éviter de menacer les forêts et les terres agricoles, selon eux. "Que la Métropole travaille sur les 560 hectares de friches industrielles avant de détruire les zones naturelles, lance notamment Philippe Vue, de Bouillons Terres d'avenir. Mais cela coûte plus cher, donc les promoteurs vont défricher."
Les militants ont recouvert de peinture les panneaux qui font la promotion du projet.
Cette première action avait vocation à informer et à rassembler les forces en présence. Une réussite sur ce point, pour Jean-Yves Chopard d'Alternatiba, qui milite pour la convergence des luttes face aux problèmes environnementaux. "C'est très positif ce qui se passe aujourd'hui. Le collectif se crée. On a aussi une coalition climat qui regroupe une trentaine d'associations, avec des jeunes, des syndicats. Ce n'est que comme ça qu'on gagnera."
De son côté, la Métropole Rouen Normandie assure que chaque hectare défriché sera compensé à hauteur de deux hectares. "Une compensation de plus de 37 hectares a été mise en œuvre dans le cadre de l'autorisation de défrichement", précise-t-elle dans un communiqué.
Par ailleurs la Métropole va "compenser la destruction d'habitats naturels par une restauration sur un autre site de la Métropole, acquis à cette fin : le site des terres du Moulin à vent, sur la commune de Bardouville".
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Appel du 17 juin 2020 :
Protegeons nos forets.
Les incoherences de la politique de la metropole en matiere de protection de l environnement :
Rasons la foret du Madrillet et vegetalisons l avenue des canadiens !!!