La Normandie est connue pour ses vaches et son cidre. Bientôt, elle sera peut-être aussi célèbre pour son soja. L'année dernière, la Région a lancé un appel à projets pour développer les protéines végétales. Depuis, des chercheurs et des industriels comme Danone aident une dizaine d'agriculteurs bas-normands à produire du soja made in Normandie.
Toujours en phase d'expérimentation
"On a comparé la météo de Bayeux à celle d'une ville du Québec qui produit du soja. On avait les mêmes conditions météorologiques. Pourquoi ne pas faire la même variété ici ?", explique Damien Lecuir, producteur laitier et céréalier à Ryes, dans le Bessin. L'avantage du soja normand, c'est que, contrairement au Brésil, le plus grand producteur de soja du monde, le produit est sans OGM et ne contribue pas à la déforestation. L'agriculteur pollue moins car il n'a plus besoin d'importer. 75 % des agriculteurs français dépendent de l'importation du soja. Depuis que Damien Lecuir a commencé à produire du soja, des chercheurs, notamment ceux de l'université de Caen, mènent des recherches sur ce type de protéines. Les scientifiques ont prévu différents plans d'actions pour favoriser la production de soja, comme tester le légumineux face aux différents aléas naturels (gel, pic de chaleur…). Danone participe aussi à ces expérimentations. L'industriel estime que le projet répond à sa politique de développement d'une agriculture plus respectueuse des hommes, des animaux et des sols. "Développer du soja augmente l'autonomie des exploitations pour l'alimentation des vaches. Cela participe à la réduction du bilan carbone", estime Pauline Maupu, responsable des relations avec les producteurs de lait pour Danone en Normandie.
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