Mardi 9 juin à Sées, les personnels de santé ont affiché leurs revendications. C'est la troisième manifestation en trois semaines, dans l'Orne.
De multiples petits papiers multicolores…
Les premiers de cordée sont en colère et signent un nouveau mardi de mobilisation dans les hôpitaux du département de l'Orne. Après le Centre hospitalier intercommunal d'Alençon le 26 mai, puis l'hôpital de L'Aigle le 2 juin, il s'agissait toujours ce mardi 9 juin pour les agents hospitaliers de venir écrire les demandes et revendications dans le cadre du Ségur de la santé. Celui-ci a été lancé par le gouvernement le 25 mai, à l'issue du confinement dû au Covid-19, pour tenter d'apaiser la colère des soignants, née bien avant l'apparition du coronavirus. Sur des petits papiers multicolores, se lisaient de multiples revendications, comme : "arrêt des plans d'économie", "augmentation du point d'indice", "reconnaissance de la pénibilité", et encore "du temps pour prendre soin", "plus de moyens matériels et humains", "être écoutée et reconnue", "la titularisation des contractuels", "mise en place d'un grand plan emploi".
Les revendications affichées sur de multiples petits papiers multicolores à l'entrée de l'hôpital de Sées. - Eric Mas
…pour de multiples revendications
Les mêmes revendications à Sées que celles des semaines précédentes à L'Aigle et à Alençon… Tous ces papiers multicolores ont été accrochés chacun des trois mardis de mobilisation, à l'entrée des établissements hospitaliers d'Alençon puis de L'Aigle, et cette fois à l'hôpital de Sées, où travaillent Magalie et Christine. Elles affichent respectivement 20 et 29 ans de fonction publique hospitalière. Comme leurs collègues, elles expliquent que "les équipes sont épuisées, donc il va falloir du temps pour reprendre le dessus. On a besoin beaucoup d'humain, de reconnaissance." Mais elles n'y croient pas. Elles n'y croient plus : "Il y a des belles paroles qui n'aboutissent pas. Malheureusement, il n'y a rien de fait pour nous, les soignants… c'est beau de nous applaudir à 20 heures, c'est très bien, mais à côté de ça, qu'est-ce qu'on doit faire de plus pour être écoutées, jusqu'où faut-il qu'on aille ?"
Ecoutez ici Magalie et Christine:
Salaires, formation, recrutements, arrêt de la fermeture des services ou des lits : mardi 16 juin s'annonce comme étant la journée d'une mobilisation hospitalière nationale, "des rassemblements auront lieu au Centre hospitalier intercommunal, d'abord à 11 heures sur le site de Mamers (Sarthe), puis à 14 heures sur le site d'Alençon, avec défilé à 15 heures jusque devant la préfecture de l'Orne", annonce Pascal Lamarche, délégué CGT au Centre hospitalier intercommunal d'Alençon.
Ecoutez ici Pascal Lamarche:
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