Le confinement a été un sérieux coup d'accélérateur, c'est indéniable. Mais cela faisait bien longtemps que Mariana Caillaud faisait mûrir son projet. Une idée qu'elle a puisée, comme souvent dans ce genre de cas, dans son expérience personnelle. "Il y a un an, je passais entre trois et cinq fois par semaine à la pharmacie parce que l'entrée en collectivité des enfants, c'est toujours un moment difficile, rembobine la jeune femme. J'arrivais à voir le pédiatre entre midi et deux, puis je retournais au boulot et je cherchais des moments dans l'après-midi pour aller à la pharmacie. J'ai donc cherché un moyen de gagner du temps dans le parcours de santé."
Rendre au pharmacien
son rôle de conseiller
Ce moment, ce sera donc le passage à la pharmacie. Dolipharm, son entreprise lancée en pleine crise du Covid-19, propose un service de livraison de médicaments à domicile pour faire gagner du temps aux patients, mais aussi aux pharmaciens, pour qu'ils puissent accorder plus de temps à leur mission de conseil. "Je suis convaincue que la livraison ne doit pas s'installer systématiquement ! Quand vous avez le temps ou que vous avez besoin d'un conseil, il faut aller en pharmacie. Mais le jour où vous êtes malade ou que vous êtes débordés et qu'il vous faut une solution alternative, il faut qu'elle soit proposée", résume Mariana Caillaud.
Une proposition qui trouve déjà son public car, après quelques semaines, la start-up livre "de 5 à 10 personnes par jour", qui scannent leurs ordonnances, cartes vitales, cartes de mutuelle et coordonnées pour pouvoir être livrées dans la journée. Un "bon départ", selon la jeune femme, qui avait initialement prévu un lancement en septembre, mais qui a dû revoir ses plans pour "répondre à un besoin pendant le confinement".
Disponible à Rouen, Bois-Guillaume, Mont-Saint-Aignan et Bihorel sur son site internet et via une application Android, Dolipharm devrait poursuivre son développement en septembre, avec une version pour les utilisateurs iOS et pourquoi pas de nouvelles communes. Un moyen de toucher un public plus large et d'essayer de monnayer ce service, pour cette mère de famille qui a mis entre parenthèses sa carrière pour développer son projet. Mais pas à n'importe quel prix. "Je veux essayer de garder la gratuité pour les médicaments sur ordonnance, parce que je pense que la santé n'a pas de prix. Le système de rémunération, je le vois plus sur la livraison des produits parapharmaceutiques", conclut l'entrepreneuse.
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