C'est une période compliquée qu'ont traversée les associations d'aide aux plus démunis. À la Croix-Rouge de Caen, le nombre de familles aidées a triplé pendant le confinement. Cependant, cette période n'aura pas eu que des impacts négatifs : des bénévoles en plus ou des méthodes qui changent, les associations se sont renouvelées. "On a plutôt l'habitude de constituer des équipes de bénévoles, d'y réfléchir un moment, etc. Là, on a voulu rendre les habitants acteurs de la solidarité, c'est une manière de faire du bénévolat qui a évolué", explique Xavier Mérieux, animateur de réseaux de solidarité Territoires Pays d'Auge Sud et Nord du Secours catholique. En effet, les bénévoles qui réalisaient des tournées de quartier au Chemin-Vert et à la Guérinière lors du confinement ont ensuite développé un atelier de couture pour confectionner des masques avec les habitants. "J'ai vraiment apprécié la réactivité avec laquelle l'association a lancé ce projet. On les accompagne, mais nous leur avons dit qu'il fallait qu'ils soient partie prenante du projet", souligne Fariborz Kahrizi, travailleur social retraité, qui s'est engagé comme bénévole durant cette période. Pour Xavier Mérieux, "c'est cette période particulière" qui a permis cette réactivité et ces changements.
Un élan de solidarité
La Banque alimentaire du Calvados, elle, a lancé une collecte dématérialisée dans certains supermarchés : "on distribue des flyers avec un code-barres qui représente 5 euros, il suffit que les personnes passe en caisse avec, et la somme est créditée. Le magasin nous livrera ensuite les produits", détaille Alain Andres, membre permanent de la Banque alimentaire du Calvados en charge de la communication. Cette manière de faire est inédite et pourrait se poursuivre, "à condition que cela fonctionne, mais c'est vrai que c'est pratique pour tout le monde, il n'y a pas à trier et porter les produits et ça permet également de choisir les produits dont on a besoin". Cette période si particulière a aussi fait émerger un élan de solidarité à l'image des nombreux volontaires qui se sont engagés dans les différentes associations caennaises. A la Croix-Rouge, ça n'a pas été une période facile, "de nombreux bénévoles ont dû arrêter pour des raisons de santé ou d'âge, donc il a fallu se réorganiser. Heureusement, on a eu très rapidement de nombreuses offres de bénévolat occasionnel. J'ai eu à peu près 120 propositions", indique Claude Gautier, président de la Croix-Rouge de Caen. Même constat du côté du Secours catholique et même si, pour une majorité de personnes, le bénévolat n'était que temporaire, certains ont décidé de rester encore, à l'image de Léa Vincenzi, étudiante en notariat et Fariborz Kahrizi :"quand il y a eu ce virus, j'ai cherché où je pouvais me rendre utile. J'aime leur sens d'ouverture et j'ai envie d'y rester", confie-t-il.
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