Les salles et les compagnies théâtrales ont été les premières à être impactées par la crise sanitaire et feront partie des dernières à s'en relever. Dans ce contexte, la comédie de Caen, centre dramatique national (CDN), souhaite les aider grâce à un nouveau dispositif. Son nom : "24 rue de Bretagne". C'est aussi l'adresse du Panta théâtre à Caen, voué à fermer ses portes.
Une trentaine de compagnies
en résidence
Là-bas, "vingt compagnies (de Rouen, Bayeux, Vire, Dieppe) seront en résidence d'une à trois semaines pour travailler" pour la saison 2020-2021, explique Marcial Di Fonzo Bo, directeur du CDN. "Il y aura sept compagnies régionales ainsi que des compagnies nationales et internationales", grâce au soutien de la Région Normandie, du Département du Calvados, de l'Etat et de la Ville de Caen. Ainsi, le "nombre de créations sur la prochaine saison sera unique, détaille Yvan Sytnik, directeur de la culture et du patrimoine à la Région Normandie. C'est un exemple de relance." Car la saison comporte déjà 64 propositions "contre 30 à 40 en temps normal", précise la direction de la comédie de Caen.
"Les artistes ont un désir de réinvestir le domaine commun." Mais de quelle manière ? Il faut recréer du lien avec le public après plus de deux mois à l'arrêt total. "Elles ont le choix : un spectacle classique, faire participer le public à la création ou l'écriture du projet, aller hors les murs...", poursuit Marcial Di Fonzo Bo. Cette nouvelle manière de penser est partagée par Amélie Clément, directrice de la compagnie Le Ballon Vert. Selon elle, le métier change avec la crise. "Cela bouleverse tous nos réflexes sur le plateau. On réfléchit aux nouvelles façons de s'exprimer mais il faudra du temps. L'enjeu, c'est l'espace public." Reste à savoir si le public est prêt à revenir...
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