Rouvert depuis le samedi 16 mai, le parc réserve bien des surprises. François Huyghe, le directeur de Biotropica, à Val-de-Reuil, explique comment l'équipe des soigneurs a vécu cette période de confinement : "Cela nous a permis de passer plus de temps avec nos bêtes et de nous consacrer davantage à la flore qui constitue leur environnement pour améliorer leur bien-être. Ce fut aussi l'occasion de prendre de l'avance sur un audacieux projet de reproduction que nous avions planifié cette année et qui concerne le poisson arc-en-ciel du lac Sentani en Papouasie-Nouvelle-Guinée et le barbu Bandula du Sri Lanka. Ce sont deux espèces en voie de disparition et notre participation repousse cette échéance : la préservation des espèces reste la vocation première du parc. C'est un travail qui a exigé un protocole strict et beaucoup de minutie, mais nous sommes fiers du résultat, nous avons obtenu de nombreux alevins alors que leur reproduction est très rare en captivité."
Un confinement bien vécu
La fermeture n'a finalement pas beaucoup changé le quotidien des animaux, d'après François Huyghe. "Nous avons été surpris de voir que, pour le plus grand nombre, cela ne fait aucune différence, sauf pour nos petites chèvres qui sont habituellement en contact direct avec les visiteurs dans la mini-ferme et que l'on a senties un peu déprimées. Nous leur avons donc accordé plus de temps et nous les avons stimulées davantage, mais elles ont accueilli avec un plaisir évident le retour des visiteurs et des caresses ! Pour casser la routine et aider nos animaux à conserver un bon niveau de vigilance, nous avons aussi choisi d'organiser les séances de nourrissages quotidiennes de manière aléatoire. C'est d'ailleurs ce que nous ferons dorénavant, pour éviter que les visiteurs se rassemblent."
De nouvelles naissances
"Un bébé paresseux est né pendant ce confinement, poursuit François Huyghe. Le couple de paresseux que nous accueillons est particulièrement fécond : en cinq ans, cinq bébés sont déjà nés au parc, mais cette naissance est une belle surprise. Il est difficile de détecter une grossesse chez les paresseux, car leurs poils longs et denses rendent impossible l'échographie. Nous avions espéré une naissance mais, comme la maman n'avait quasiment pas pris de ventre, nous pensions nous être trompés. Un matin, nous avons eu la chance de voir le nouveau-né ! Peu de parcs zoologiques parviennent à obtenir des bébés et ces jeunes sont très convoités par les autres parcs européens, où ils seront amenés à partir pour que de nouveaux couples se forment. Nous sommes aussi heureux de constater que les manchots de Humbolt s'occupent bien des douze bébés. C'est une petite victoire car, lorsque nous avons fondé cette colonie en 2015, il n'y avait que des jeunes. Pas d'adultes pour leur montrer l'exemple. Il a fallu qu'ils apprennent par eux-mêmes à couver, à élever et à sevrer leurs petits !"
Pratique. Ouvert tous les jours de 9 h 30 à 17 h 30 et de 9 h 30 à 19 heures en juillet et août et les week-ends.De 0 à 14,50 €. biotropica.fr
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