L'interdiction de tout rassemblement dans les lieux de culte est "disproportionnée" en période de déconfinement. C'est la décision rendue ce lundi 18 mai par le Conseil d'État, pour qui cette interdiction constitue une "atteinte grave" à la liberté de culte.
Une décision "illégale"
Le maintien de cette interdiction avait déjà été vivement critiqué par Monseigneur Dominique Lebrun, l'archevêque de Rouen, au soir de la présentation du plan de déconfinement. "Non seulement elle est incomprise, mais nous comprenons maintenant qu'elle est illégale", dénonce-t-il.
Surtout, Mgr Lebrun explique que "nous avons fait tout ce que nous avons pu dans le dialogue, avec insistance, et la réponse était une non-réponse". L'archevêque de Rouen se remémore aussi les propos du ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, qui avait expliqué que "les croyants pouvaient prier chez eux".
Dominique Lebrun
Le gouvernement a désormais huit jours pour assouplir cette interdiction des cérémonies religieuses. Mais Mgr Lebrun espère que la décision sera prise bien plus rapidement, pourquoi pas avant la fin de la semaine, afin de permettre la tenue des messes ce dimanche.
Prêt à rouvrir
"Nous sommes prêts", affirme l'archevêque de Rouen, même s'il souligne que l'organisation des distances sociales et des gestes barrières n'est "pas facile [...] en particulier pour les flux".
Dominique Lebrun
Certaines églises nécessiteront ainsi plus d'adaptations que d'autres. En revanche, pas d'inquiétude pour la cathédrale de Rouen, qui a "six grandes portes et une autre de sécurité". "C'est notre responsabilité", indique Dominique Lebrun, qui prend en charge cette mise en place des contraintes et entend ainsi finir de convaincre l'État de permettre la tenue rapide des cérémonies religieuses.
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