La justice a contraint, le jeudi 7 mai, Renault à fermer son usine de Sandouville, en raison de mesures de protections jugées insuffisantes face au Covid-19. Le tribunal du Havre avait été saisi par la CGT. L'industriel a fait appel et, pour reprendre au plus vite, un Comité social et économique (CSE) extraordinaire est convoqué le jeudi 14 mai à 8 h 30. Il sera suivi de la Commission santé, sécurité et conditions de travail (CSST) le lundi 18 mai et d'un autre CSE extraordinaire. Renault a fait appel à des huissiers pour remettre en main propre les convocations aux représentants syndicaux, car la décision du tribunal portait également sur ce point : la justice demande "une régularisation de la procédure de consultation du CSE". La CGT n'y avait pas participé lors du confinement, assurant ne pas avoir été prévenue.
Une "mauvaise décision", selon le ministre de l'Économie
Depuis la décision du tribunal, la CGT essuie de très nombreuses critiques. La fermeture de l'usine Renault Sandouville est une "mauvaise" décision, selon Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie. Mais la fronde ne vient pas que du gouvernement et des politiques, les autres syndicats du site (FO, CFDT et CFE CGC) font aussi part de leur incompréhension.
De son côté, la direction de Renault, qui estime que l'activité avait repris "dans de bonnes conditions" grâce à "un dialogue social instauré depuis plusieurs semaines", rappelle que la "reprise progressive" de ses usines en France "s'effectue dans le cadre social défini par le contrat de solidarité et d'avenir signé avec les organisations syndicales le 2 avril". Le groupe affirme "que la décision du tribunal porte principalement sur des modalités de présentation de l'ensemble des mesures de prévention aux institutions représentatives du personnel et ne remet pas en cause le référentiel sanitaire défini par Renault".
La CGT se justifie
Attaquée de toute part, la CGT s'est justifiée via un communiqué, le lundi 11 mai. "La direction de Renault Sandouville n'a pas tenu compte de ses obligations légales et s'est contentée d'informer les élus des dispositions qu'elle a, elle seule, décidé de mettre en œuvre en violation des dispositions du Code du travail mais aussi en violation de l'accord d'entreprise du 17 juillet 2018", détaille le syndicat. "Si la direction avait respecté ses obligations légales et la santé des salariés, il n'aurait pas été nécessaire d'en appeler au juge et la suspension provisoire de l'activité n'aurait pas eu lieu", ajoute-t-il. "C'est bien de la préservation de la santé des salariés dont il est finalement question ici, et pas seulement de procédure !"
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.
Renseignez vous bien avant de publier
L usine n à pas fermé en raison de mesures de protection insuffisantes
Mais en raison d un e plainte de la cgt pour vice de forme dans l envoi des convocations à la Réunion chs qu ils ne sont pas allés chercher d ailleurs