Mardi 12 mai, c'est jour de rentrée pour certains élèves en Seine-Maritime. Plusieurs écoles rouvrent leurs portes après deux mois de fermeture liée au confinement. Entretien avec Olivier Wambecke, l'inspecteur d'académie de Seine-Maritime.
Comment s'est passée la pré-rentrée des enseignants, lundi ?
"C'est un retour studieux avec des enseignants qui, dans leur grande majorité, avaient hâte de retrouver leur lieu de travail puis les élèves. C'est aussi une rentrée empreinte du signe de la responsabilité car on reprend dans des conditions inédites avec la mise en œuvre d'un protocole sanitaire strict qui doit garantir la sécurité de tout le monde. Cette responsabilité pèse sur les épaules de tous les acteurs avec le souci d'accueillir au mieux les élèves."
Comment s'est déroulée la préparation de l'accueil des écoliers ?
"Il a fallu, en quelque sorte, mettre aux normes les lieux avec l'adaptation des salles de classe, des espaces communs en travaillant avec les communes. Ensuite, les équipes pédagogiques ont pris un temps pour caler les organisations, la répartition des élèves et le rythme de travail. Un autre point important, c'est que nous avons mis en place une sensibilisation des équipes aux gestes barrières et aux règles sanitaires. Nous avons aussi associé des agents municipaux, dans les communes qui le souhaitaient, à ces formations. Tout est prêt. Nous avons assez d'enseignants pour accueillir les élèves. Les municipalités sont en mesure de mettre en œuvre les règles sanitaires. Les masques ont été livrés dans les écoles."
Olivier Wambecke
Comprenez-vous que certains parents ne veulent pas remettre leur enfant à l'école ?
"On peut comprendre les inquiétudes et je crois que c'est pour ça que le ministère de l'Éducation nationale a laissé cette possibilité du volontariat, c'est bien parce que nous sommes dans une période inédite et qui peut être anxiogène. Ces appréhensions, on peut les comprendre mais je crois que, pendant le mois de mai, un certain nombre de parents vont observer ce qu'il va se passer. Quand on aura fait preuve de notre capacité à accueillir les élèves, je pense que des parents changeront d'avis. Nous, on s'attend à une montée en puissance du dispositif d'accueil."
Olivier Wambecke
Comment éviter la rupture dans le suivi de certains élèves qui ne retournent pas en classe ?
"J'ai demandé à chaque enseignant dans le département de contacter par téléphone les familles des enfants qui n'étaient pas volontaires et, en particulier, celles pour lesquelles on a des éléments d'inquiétudes quant aux difficultés scolaires qui peuvent être rencontrées. Il y a une démarche volontariste pour faire en sorte que ces enfants reviennent. Il faut se fixer comme objectif qu'un enfant revienne au moins une fois à l'école pour retrouver une forme de vie sociale, pour récupérer du travail à faire et en rendre."
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.