Une journaliste de la télévision australienne, qui fait un reportage sur la base, apprend que la jeune femme a été la cuisinière personnelle du président de la République française.
Il y a des films si savoureux qu’ils ont le pouvoir de rendre les spectateurs heureux. C’est le cas de cette oeuvre, librement inspirée de la vie de Danielle Mazet-Delpeuch, qui fut la cuisinière privée de François Mitterrand à l’Élysée pendant plus de deux ans. Avec Catherine Frot, toujours épatante, à la fois légère, concentrée et très professionnelle à l’image de son personnage, Christian Vincent filme une histoire originale sur les coulisses du pouvoir, avec ses intrigues, ses jalousies, ses bassesses.
En montrant en parallèle la chaleur et la joie de vivre qui règnent sur la base scientifique et la morgue et la mesquinerie qui hantent les couloirs du pouvoir, il fait œuvre de moraliste. Mais ce sont les scènes de cuisine, au cours desquelles l’héroïne affûte ses recettes (Ah ! le chou farci au saumon !), ainsi que les tête-à-tête entre l’héroïne et le Président qui constituent les moments de grâce du film. Surtout, la présence surprenante de Jean d’Ormesson, dans le rôle du Président, apporte une malice et une distance appréciables à cette histoire de cuisine du terroir dans les ors de la République.
Marie-Christine d’André
Comédie française de Christian Vincent, avec Catherine Frot (Hortense Laborie), Jean d’Ormesson (le président), Hippolyte Girardot (David Azoulay), Arthur Dupont (Nicolas Bauvois), Jean-Marc Roulot (Jean-Marc Luchet), Arly Jover (Mary) (1 h 35).
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