Lundi après-midi 4 mai, la préfète a fait un point de situation, à une semaine du début du déconfinement qui, comme partout en France, se prépare dans l'Orne.
Deux dossiers sensibles
"L'expérience est inédite", a-t-elle souligné, insistant sur la prudence, la progressivité, l'adaptation, "la décision finale ne sera prise que le 7 mai, il est important de maintenir le confinement", rappelant le "sas qui durera du 11 mai au 2 juin, avant d'envisager un déconfinement total". Selon la préfète de l'Orne, "deux dossiers sont particulièrement sensibles" : le suivi sanitaire et le retour à l'école. Dans les deux cas, les réunions se sont multipliées durant tout le week-end du 1er mai. Sur l'aspect scolaire, dans une semaine, ce sera le début de la rentrée des classes d'après-Covid, sur la base du volontariat, pour les familles qui le souhaitent. Les parents qui feront le choix d'envoyer leurs enfants à l'école devront vraiment le faire. Ceux qui feront le choix inverse ne pourront pas forcément changer d'avis, du moins dans un premier temps, "ce n'est pas l'école à la carte", précise Françoise Moncada, Directrice académique (Dasen). Pour les lycéens, le président de Région Hervé Morin a indiqué qu'il ne rouvrirait pas les établissements, sauf pour les examens. Pour les collégiens, il faudra attendre encore jusqu'au 18 mai. "Ce ne sont donc que les élèves de 1er cycle qui rentreront à partir de mardi 12 mai, avec pas plus de 15 élèves par classe, 10 seulement en maternelle", précise la Dasen.
Françoise Moncada
"La continuité pédagogique sera assurée", promet la Dasen, n'occultant pas le fait que "ce sera davantage compliqué à organiser là où les enfants seront nombreux".
Françoise Moncada
Les enfants des soignants et des enseignants accueillis en priorité
Les familles sont actuellement interrogées pour savoir celles qui vont renvoyer leurs enfants à l'école. Les premières estimations sont attendues le mardi 5 mai après-midi. Mais les inconnues restent nombreuses : "des enseignants à la santé fragile ne seront pas là, d'autres seront peut-être en grève, et certains maires veulent davantage de temps pour rouvrir leurs écoles", souligne la Dasen, qui explique "on s'adapte à ce que souhaitent les élus, il n'y a pas de réponse unique, c'est au cas par cas. Si le protocole sanitaire national ne peut pas être appliqué, on ne rouvrira pas telle ou telle école."
Françoise Moncada.
À noter que les enfants des soignants (et désormais aussi ceux des enseignants) seront accueillis prioritairement. Le transport scolaire dans l'Orne ne sera pas à 100 %, mais les horaires des écoles pourront être modifiés, notamment s'il faut plusieurs tournées de cars pour ramasser tous les enfants en respectant les distanciations. Les horaires pourront aussi être adaptés pour multiplier les services de restauration scolaire, avec peu d'enfants à chaque fois.
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