"La nuit peut être dure en charge de travail et en charge émotionnelle aussi." Antoine est étudiant en troisième année à l'Institut de formation en soins infirmiers du CHU de Rouen. Il s'est porté volontaire pour venir soutenir les équipes du service réanimation de l'hôpital Charles-Nicolle où le jeune homme avait fait un stage (condition obligatoire pour pouvoir réaliser ce volontariat).
"J'ai dit oui directement"
Il n'avait pas particulièrement de craintes à l'idée de prendre en charge des patients atteints du Covid-19 : "Ça faisait 15 jours que j'étais confiné chez moi et que je bouillais de ne pas pouvoir me rendre utile et faire mon futur métier et du coup, j'ai dit oui directement."
Après une formation sur la prise en charge de patients malades du coronavirus et les méthodes de protection, Antoine prend un poste d'aide-soignant de nuit au service de réanimation médicale. "Je m'occupe des chambres des patients, de les réinstaller dans leur lit, de faire des soins pour qu'ils soient bien et d'aider l'infirmier", raconte le jeune homme.
Rassurer les patients
Difficile de discuter avec les patients car beaucoup sont intubés mais, "lorsque certains arrivent, il y en a beaucoup qui ont des craintes, qui ont peur pour eux et qui nous disent qu'ils ne veulent pas mourir". Des paroles difficiles à entendre pour les soignants qui "essayent d'être présents autour d'eux pour les rassurer comme on peut".
La charge de travail au service réanimation est un peu redescendue mais "ça dépend des nuits", indique Antoine. "Il y a des nuits où on peut avoir des entrées compliquées ou des patients qui se dégradent, mais il y a aussi des nuits plus calmes où nous arrivons à être un peu plus tranquilles."
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Merci à tout le personnel soignant, merci.