Christophe Bouillon, député socialiste de Seine-Maritime, aussi président de l'Association des petites villes de France, a participé à la visioconférence avec le président de la République, ce jeudi 23 avril.
Que retenez-vous de cet échange avec Emmanuel Macron ?
"Les élus présents ce matin ont voulu, à l'unisson, plus de clarté, plus de souplesse, plus de masques et plus de tests. Le président a entendu, en tout cas en partie, ce message, puisqu'il a prévu que ce déconfinement se fasse d'abord avec un cadre général mais avec une possibilité d'adaptation à l'échelle locale, en fonction des territoires et de la taille des communes. Il y a eu de l'écoute. Mais il faudra vérifier si le couple préfet/maire est un couple qui fonctionne dans la durée."
La question de la réouverture des écoles et celle du port du masque, obligatoire ou non, interrogent beaucoup les Normands.
"Dans le domaine de l'ouverture des écoles, on voit bien qu'on ne peut pas avoir une règle uniforme. Il y a des communes où il n'y a qu'une seule école, avec une seule classe et plusieurs niveaux, et il y a des communes où il y a beaucoup de classes, de grandes écoles… Forcément, les conditions d'accueil des enfants sont complètement différentes. Pour les masques, Emmanuel Macron a entendu la demande très forte des communes, à ce que l'État prenne en charge une partie des dépenses. Dans la distribution, la mairie sera le relais de proximité. L'État doit, par ailleurs et enfin, clarifier sa position dans le port et l'usage du masque. Si cela ne concerne que les transports, cela conditionne le volume de masques à commander."
Vous redoutez des injonctions contradictoires dans les jours à venir ?
"Certes, les décisions ne sont pas faciles. Il y a un impératif sanitaire qui prime sur tout. Mais dans le même temps, lorsqu'on est confronté à des injonctions contradictoires, notamment de la part de l'État, ça sème le trouble. Et ça sape le moral, y compris de celles et ceux qui sont amenés, à travers cela, à mettre en œuvre l'ensemble des consignes. Il faut que l'État soit le plus clair possible, qu'il joue la carte de la proximité et de la solidarité. Ça n'a pas toujours été le cas. Le président de la République a compris, et a admis ce matin, que les maires avaient été remarquables d'agilité et d'efficacité. Les collectivités ont pu pallier les insuffisances de l'État. Sur la question des masques, au début, heureusement que les départements, la Région et les communes sont parfois allés eux-mêmes accompagner la demande très forte des établissements de santé."
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