À la prison de Val-de-Reuil, dans l'Eure, des détenus confectionnent chaque jour un millier de masques "grand public", une façon de participer à l'effort national face à l'épidémie de Covid-19.
Fin mars, deux semaines après la mise sous cloche des prisons françaises pour lutter contre la propagation du coronavirus, le cliquetis des machines à coudre a repris dans l'atelier de confection du centre de détention normand, visité mardi 21 avril par la ministre de la Justice Nicole Belloubet.
Un masque en six minutes
Mais finis les pantalons et vestes pour les agents, place aux masques pour soignants et personnels du ministère de la Justice. Comme sept autres établissements pénitentiaires, Val-de-Reuil, qui compte 731 détenus pour 780 places, a adapté sa production pour prendre part à "l'effort collectif". Les masques, "lavables et réutilisables vingt fois", sont confectionnés en six minutes environ.
Dans cet établissement où sont incarcérés des condamnés à de longues peines de prison, les postes de travail ont été transformés en quelques jours pour respecter la distanciation sociale. Et pour éviter les nombreuses allées et venues, les 17 "opérateurs", tous munis d'un masque, font leur pause déjeuner dans l'atelier.
Sur la durée
Cette activité, l'une des rares encore permises en détention, "va permettre à l'Administration pénitentiaire et plus largement au ministère de la Justice d'être autonomes dans la production et l'utilisation des masques", souligne Nicole Belloubet. "Tant qu'on aura besoin de ces masques, nous continuerons la production", indique la ministre, dont c'est le premier déplacement depuis le début du confinement.
A l'atelier de fabrication de masques du centre de détention de Val de Reuil. Je salue et je soutiens la contribution à la mobilisation nationale du personnel pénitentiaire et des personnes détenues.Une production destinée aux soignants et @justice_gouv #TousMobilises pic.twitter.com/WbLHppiGXv
— Nicole Belloubet (@NBelloubet) April 21, 2020
Le port du masque a été généralisé le samedi 28 mars à tous les agents pénitentiaires au contact de détenus, et à certains prisonniers.
Selon Nicole Belloubet, 35 détenus sur environ 62 000 sont actuellement positifs au Covid-19. Depuis le début de l'épidémie, plusieurs ont guéri après une quatorzaine.
Avec AFP.
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