Alain Liberty, président du Sirti, le Syndicat des radios indépendantes était l'invité de Paroles d'experts sur Tendance Ouest, le mardi 14 avril.
Comme tout le monde, les radios sont en difficultés à cause de la pandémie ?
"Absolument, les radios indépendantes locales, des territoires, comme Tendance Ouest, subissent de plein fouet la crise. Plus elles sont locales, plus elles subissent la crise car le seul revenu, la plupart du temps, c'est la publicité. Avec la fermeture des commerces de proximité, on constate un appauvrissement des ressources publicitaires."
Il a fallu s'adapter ces dernières semaines ?
"C'est tout le paradoxe : alors que les recettes fondent comme neige au soleil, elles sont par ailleurs dans l'obligation, pour répondre à la demande toujours plus forte de leurs auditeurs, de renforcer leurs programmes et notamment l'information, afin de maintenir ce lien social. Ce que bien souvent, elles sont les dernières à pouvoir faire. Là on retrouve l'essence même de la radio."
Il peut y avoir des bouleversements à long terme ?
"Oui, bien sûr. Le premier risque, c'est la disparition d'un grand nombre de radios. La crise que nous vivons aujourd'hui est aussi une crise économique et elle impacte en premier lieu certains types d'entreprises. On l'oublie un petit peu trop souvent, mais les radios locales sont des entreprises comme les autres. Aujourd'hui, elles souffrent doublement avec la rupture de leur marché publicitaire mais aussi l'obligation de maintenir des émissions, de diffuser et donc de verser des salaires. Cette situation risque de conduire à la fermeture d'un certain nombre de radios locales. Il faut qu'on y soit très très attentif, afin évidemment d'éviter ça."
Paroles d'Expert
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