Ce mardi 14 avril, Tendance Ouest propose à ses auditeurs une journée spéciale L'information à l'épreuve du Covid-19. Entretien avec Frédéric Brulhatour, rédacteur en chef de La lettre pro de la radio et des médias.
Les habitudes d'écoute évoluent-elles en confinement selon vous ?
"Évidemment. Il y a un organisme qui s'appelle l'ACPM, qui mesure l'audience des flux audios sur le web, qui a livré très récemment des résultats. L'écoute de la radio en ligne a bondi de quinze points en moyenne sur les deux premières semaines de confinement. De surcroît, la radio via le web a vu sa durée d'écoute moyenne progresser d'approximativement douze points. Autre conséquence pour l'audience : l'auditeur se lève plus tard, il faut donc en tenir compte. Enfin, l'audience qui est générée quotidiennement sur les trajets domicile/travail en voiture aura probablement pris, elle, du plomb dans l'aile d'ici la fin de cette crise."
Les auditeurs "consomment-ils" l'information différemment ?
"Les radios, depuis plus de trois semaines, sont parvenues à produire beaucoup : flashs dédiés, émissions spéciales… Elles donnent aussi beaucoup plus de place à l'interactivité. On peut donc penser que mécaniquement, les auditeurs consomment davantage l'info. Aussi parce que la situation est grave et qu'ils sont à la recherche de réponses."
Un des atouts de la radio, c'est la proximité ?
Ecoutez Frédéric Brulhatour
En pleine crise sanitaire, les radios doivent-elles craindre une érosion de leur audience ?
"La saison radiophonique 2019-2020 est pliée depuis la fin du mois de février. Médiamétrie, qui mesure l'audience des radios françaises, a fermé deux de ses sites. On n'aura pas une année blanche mais les résultats, c'est sûr, ne seront pas forcément révélateurs de ce que le public aura, ou non, écouté."
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