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L'inactivité inquiète les joueurs du Real Cachemire, confinés dans une région sous tension

Aaron Katebe et ses coéquipiers africains ont fait du Real Cachemire une équipe qui compte dans le Championnat d'Inde de football. Condamnés à l'inactivité par la pandémie de coronavirus, ils sont aujourd'hui bloqués dans l'une des régions les plus militarisées au monde.

L'inactivité inquiète les joueurs du Real Cachemire, confinés dans une région sous tension
Le Nigérian Enyinnaya Loveday et l'entraîneur-adjoint écossais du Real Cachemire Jimmy Lindsay à la terrasse d'un restaurant d'hôtel le 11 avril 2020, pendant le confinement imposé par les autorités indiennes - Tauseef MUSTAFA [AFP]

Le Cachemire indien, région à majorité musulmane disputée avec le Pakistan depuis sept décennies et en proie à une longue insurrection séparatiste, vit sous une chape de plomb sécuritaire. Une situation tendue désormais accentuée par une réglementation drastique pour lutter contre le coronavirus.

"C'est la première fois que je suis confronté à une telle situation", résume Aaron Katebe, défenseur central de 28 ans, confiné dans un hôtel avec plusieurs autres membres de l'équipe.

"Je suis en contact avec ma femme et mes parents. Le réseau internet est faible ici, c'est difficile de communiquer avec eux, mais j'arrive à les joindre par téléphone", poursuit l'ancien international zambien.

Pour tenter d'oublier la tension et tromper l'ennui, comme les neuf autres joueurs étrangers de l'équipe, il passe son temps dans la salle de musculation de l'hôtel où ils sont hébergés, et devant une console de jeux.

"Je n'ai pas peur, car je crois en Dieu, j'ai confiance dans le fait que tout ira bien", assure-t-il, aux côtés du Nigérian Loveday Okechukwu et des Ivoiriens Armand Bazie et Gnohere Krizo.

Exclu du monde connecté

Leur entraîneur, l'Ecossais David Robertson, son épouse et son fils Mason, qui fait lui aussi partie de l'équipe du Real Cachemire, prennent également leur mal en patience dans ce même hôtel.

"Nous espérons pouvoir trouver un vol pour le Penjab la semaine prochaine, on croise les doigts et on va pouvoir bientôt rallier Aberdeen sains et saufs", espère David Robertson.

Le technicien, qui dirige le Real Cachemire depuis 2017, est impatient de retourner en Grande-Bretagne où sa mère se bat contre un cancer.

"Je suis en contact permanent avec ma mère et mon père, mais le réseau internet n'est pas très bon ici. Appeler par Facetime ou faire des appels vidéo est très difficile, on doit se contenter de simples appels vocaux, c'est frustrant", regrette l'ancien international écossais.

Le Cachemire indien est en effet exclu du monde connecté depuis début août.

Cette restriction est une des mesures draconiennes mises en place par New Delhi pour éviter tout soulèvement contre la révocation de force du statut d'autonomie de cette région contestataire.

"Cela a été difficile avec les coupures d'internet et d'électricité. Mais je m'y suis habitué et notre saison était bonne", rappelle David Robertson qui, a conduit son équipe à la 3e place du Championnat d'Inde en 2018-19.

"On ne parle même plus de football"

Pour sa deuxième saison dans l'élite, le Real Cachemire était 4e de la I-League lorsque la saison a été stoppée après 16 matches à cause de la pandémie de coronavirus.

Le titre est revenu à Mohun Bagan, club de Calcutta, mais le football est devenu secondaire pour ces "naufragés".

"Nous sommes dix dans cet hôtel et au quotidien, on ne parle même plus de football. Cela montre bien que même si le football est la chose la plus importante dans ma vie, une telle situation est difficile à vivre", avoue David Robertson.

Les joueurs étrangers et l'équipe technique ont reçu le soutien de l'un des co-propriétaires du club, Sandeep Chattoo, qui a décidé de s'installer dans le même hôtel.

"Je n'aurais pas pu les laisser comme ça. En restant à leurs côtés, je les ai aidés et nos efforts ont permis au moins que les ressortissants britanniques puissent probablement partir la semaine prochaine", explique le dirigeant.

"Les joueurs africains vont devoir malheureusement rester plus longtemps, mais ils sont en sécurité et ont tout le confort ici", assure Sandeep Chattoo.

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