La société RTE, filiale d'EDF, qui construit la ligne à très haute tension, a été condamnée ce jeudi matin, en référé par le tribunal de Coutances qui ordonne à RTE de cesser ses travaux sur la parcelle d'un agriculteur placé en garde à vue en juillet, après s’être opposé à l’entrée des salariés de RTE sur sa propriété. La filiale d’ EDF a commis une voie de fait en n'ayant pas obtenu l’accord préalable des propriétaires et sans être en possession d’un arrêté préfectoral d'occupation temporaire de la propriété concernée.
Le président du tribunal de grande instance de Coutances, a ordonné à RTE de quitter les lieux et d'arrêter les travaux sous 8 jours, sur cette exploitation située à Montabot dans la Manche, sous peine d'une astreinte de 5.000 euros par jour de retard. RTE a fini de construire deux pylônes sur cette exploitation mais doit encore installer les câbles.
"RTE doit changer de méthode"
RTE va faire appel du jugement a fait savoir, en fin d’après midi, l’avocat de la filiale d’EDF et va réclamer au préfet les arrêtés jugés nécessaires par le juge du tribunal de Coutances et "si le préfet va vite", ce jugement n'entraînera "aucun retard sur les travaux".
La décision du tribunal "protège" potentiellement tous les propriétaires concernés par cette THT qui n'ont pas passés d'accord à l'amiable avec RTE selon Maître Gervais Marie-Doutressoulle l’avocat des agriculteurs manchois a écouter ci dessous.
De son côté, François Dufour, vice-président du Conseil régional de Basse-Normandie affirme que "RTE doit changer de méthode. Vu que le chantier de l'EPR est suspendu, il n'y a absolument aucune urgence à construire la ligne. Il est donc temps de stopper ce chantier pour au moins mener à bien la concertation et la conduite d'une étude épidémiologique qui serait seule à même de prouver l'innocuité de cette ligne Très Haute Tension."
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