Elle fabrique habituellement des serviettes périodiques ou culottes menstruelles. Mais la start-up caennaise Dans ma culotte réalise un tout autre genre d'objet dans le cadre de la crise sanitaire du Covid-19 : des masques lavables et réutilisables.
Près de cinquante couturières sur le pont
"Cela nous permet de maintenir notre activité", indique Noëlle Papay, qui a fondé Dans ma culotte avec la Saint-Loise Marie Reveilhac. Des entreprises, "grosses ou petites", font appel à la start-up pour protéger leurs salariés. "On les appelle nos héroïnes du quotidien : ces personnes sur le terrain, personnel de la voirie, administratif, de l'agroalimentaire, du transport, de la logistique".
Noëlle Papay, co-fondatrice de Dans Ma Culotte
Dans ma culotte espère pouvoir produire 7 000 masques par semaine, voire plus. Pour répondre à une telle cadence, les sept couturières de Protecsom, société basée à Valognes qui fabrique d'habitude les protections périodiques, ne suffisent plus. La start-up a donc lancé une page internet pour recruter couturiers professionnels et ateliers. "Près de cinquante couturières se sont déjà fait connaître", note Noëlle Papay. De son côté, Protecsom recherche en urgence deux personnes pour la découpe du tissu et l'impression des étiquettes.
15 000 masques pour le Calvados
Parmi les gros clients de Dans ma culotte, le Département du Calvados, qui vient de commander 15 000 pièces et envisage même de doubler ce chiffre. La collectivité évalue ses besoins globaux à 40 000 masques par jour, tous types confondus, FFP2, chirurgicaux et alternatifs.
Antoine Lafargue, directeur général des services, équipé, aux côtés de Jean-Léonce Dupont qui avait tombé le masque le temps d'une conférence de presse virtuelle.
Les 200 premiers masques en tissu ont été fournis à la préfecture pour équiper ses agents. Les suivants seront destinés aux agents du Département. "On peut supposer que la reprise de l'activité nécessitera deux à trois masques réutilisables par personne", estime Antoine Lafargue, directeur général des services. Des masques ont été confiés à des professionnels de la protection de l'enfance. Les 18 agents qui livrent les masques de l'État, notamment dans les EHPAD (Établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes), en sont également équipés. Le service départemental de secours demande également 3 000 de ces masques alternatifs pour les pompiers.
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