Eux ne vivent sans doute pas le confinement comme tout le monde. Au cœur d'un campus universitaire totalement inanimé, une épicerie solidaire tourne à plein régime, l'AGORAé. 9 heures, le marathon commence pour cette petite dizaine d'étudiants. "On fait le tour des supermarchés pour récupérer les invendus et on passe par les Restos du cœur pour les aider à vider leur stock", explique Pierre Letemplier, l'un des membres de la Fédération Campus Basse-Normandie. Le ramassage dure quatre heures. Vient ensuite le rangement dans l'épicerie. "On a réorganisé tout l'espace de vente et de stockage pour conserver toutes ces denrées, on n'a pas l'habitude d'en avoir autant", complète Morgane Champain, qui a parfois collecté jusqu'à une tonne de nourriture.
Un panier à 2 €
À 14 heures, s'ouvrent les portes de l'épicerie. Les premiers clients patientent sagement dehors, en respectant les distances barrières. Un tableau sur la porte indique toutes les denrées alimentaires disponibles ce jour. Pour un panier à 2 € maximum, Hakim va pouvoir faire le stock pour la semaine, pour lui et sa copine. "Quand on est étudiant, sans revenus, c'est un peu galère en ce moment. On trouve tout ce que l'on a dans une grande surface à moins cher, indique-t-il. Heureusement qu'ils sont là !" Du papier toilette, une bouteille de lait, une boîte de thon, un sachet de pâtes… Voilà au moins le minimum vital. Yahia est étranger et vit dans un 9 m2. "On peut dire que cela est suffisant pour 3 ou 4 jours." Si cette épicerie est habituellement réservée aux étudiants (300 en sont bénéficiaires) avec des tarifs à 10 % du prix du marché, elle est ouverte à toutes les personnes dans le besoin, pendant le confinement.
Notre reportage au sein de l'épicerie solidaire AGORAé
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