Eux aussi se sont réorganisés. Parmi les missions prioritaires de la police municipale rouennaise désormais, le contrôle des fameuses attestations de sortie dérogatoire et le respect des règles de confinement.
"Les consignes du maire sont claires : on nous a demandé de faire preuve de discernement", explique Guillaume Caron, directeur de la tranquillité publique à Rouen. Pas question donc de faire seulement marcher la machine à PV. "On nous pose encore beaucoup de questions sur la validité de l'ancienne attestation par exemple." L'objectif est alors d'informer et d'expliquer, pour faire davantage respecter les règles. "Le cas échéant, on peut verbaliser", affirme tout de même Guillaume Caron. Seize personnes ont ainsi écopé de contraventions données par des agents municipaux entre le 25 mars et la fin du week-end dernier. Certains cas sont désespérés. "On a eu une personne complètement récalcitrante qui s'est opposée au contrôle, est rentrée en contact avec les agents en les menaçant", explique-t-il.
Guillaume Caron
Moyens réduits et peu de matériel de protection
Des situations qui peuvent créer des angoisses pour les agents.
Certains ont d'ailleurs été arrêtés "pour des fragilités de santé ou pour des gardes d'enfant". Une trentaine d'agents est mobilisée sur le terrain chaque jour, contre une quarantaine habituellement. Du matériel de protection a tout de même été fourni, "des paires de gant, du gel hydroalcoolique, des lingettes pour nettoyer l'armement collectif et l'intérieur des véhicules de service", mais pas de masques ou très peu. "Il nous en reste quelques-uns, que nous utilisons avec parcimonie." Les gestes barrières sont respectés au maximum, en utilisant notamment le haut-parleur de la voiture et en tâchant d'observer au maximum les distances de sécurité.
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