Parce que trop de citoyens circulaient encore la nuit et que des actes de délinquance avaient été commis la semaine précédente, le maire de Lisieux, Bernard Aubril, avait pris un arrêté pour interdire la circulation dans la commune, de 22 heures à 5 heures du matin, à compter du vendredi 27 mars.
Le jour même, le préfet du Calvados a demandé le retrait de cet arrêté, qui selon lui n'a "pas d'effet utile". Si le représentant de l'État reconnaît une nécessaire application "stricte et ferme" des règles de confinement, avec une présence accrue des forces de l'ordre, il estime le texte ni fondé en droit, ni approprié.
Pour le préfet, la compétence de police spéciale de l'urgence sanitaire appartient au représentant de l'État, et non au maire. La situation locale évoquée par Bernard Aubril "ne justifie pas, dans les faits, une limitation supplémentaire et extraordinaire à la liberté d'aller et venir", déjà fortement encadrée par les mesures du gouvernement. Enfin, Philippe Court pointe l'effet insuffisant des sanctions. Si un individu ne respecte pas le couvre-feu lexovien, il encourt une contravention de 38 € : bien moins élevée que l'amende de 135 € dressée pour non-respect du confinement.
L'arrêté de Lisieux court pour le moment jusqu'au mardi 31 mars.
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Bonjour,
Pourquoi ce préfet, s'oppose t-il au couvre feu, de la ville de LISIEUX, alors qu'il est mis en place, dans d'autres villes de France ?
Serait-ce une question de politique ?
Cherchez l'erreur ?