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Coronavirus: face à l'urgence, union au Parlement mais des accrocs

Pour répondre au "tsunami" économique et à l'urgence sanitaire provoquée par le coronavirus, le Parlement siège ce week-end en effectifs réduits, dans un climat d'union nationale malgré quelques dissonances et moments de tension.

Coronavirus: face à l'urgence, union au Parlement mais des accrocs
Le ministre de la Santé Olivier Véran lors des débats au Parlement le 21 mars 2020 - Ludovic MARIN [POOL/AFP]

"Cette crise, exceptionnelle par sa nature et par son ampleur, appelle une mobilisation exceptionnelle, une concorde exceptionnelle, des moyens exceptionnels", alors que "sur tous les continents, s'installe un sentiment d'urgence et parfois de panique", a lancé d'emblée le Premier ministre devant les députés.

Ceux-ci examinent samedi, après le Sénat, le projet de loi instaurant un état d'urgence sanitaire et autorisant le gouvernement à prendre par ordonnances une série de mesures pour soutenir les entreprises.

"Au moment même où la confiance revenait, où l'emploi, l'investissement, les créations d'entreprises revenaient, nous subissons un véritable tsunami", a constaté Edouard Philippe, tout en assurant que "nous surmonterons cette crise" généralisée.

Face à lui, dans un hémicycle passé au virucide, une vingtaine d'élus dont plusieurs ténors ont acquiescé.

"Nous serons toujours au rendez-vous de l'intérêt général" mais resterons "une opposition, sans acrimonie", a prévenu Jean-Luc Mélenchon (LFI), plaidant notamment pour que "les droits sociaux ne (soient) pas la seule variable d'ajustement".

Pour Stanislas Guerini (LREM), "qu'importe que (l'union) ne soit pas sacrée, tant qu'elle est concrète et quotidienne". Il a fait applaudir tous les Français sur le pont, "ceux grâce à qui le pays tient bon".

Demandant des habilitations larges pour le gouvernement à légiférer par ordonnances, Jean-Christophe Lagarde (UDI-Agir) a lui prévenu que "nous ne pourrons pas légiférer à la vitesse du virus".

Droite et gauche ont promis leur soutien au projet de loi, qui devrait être approuvé dans la nuit. Raphaël Schellenberger, élu LR du Haut-Rhin où les services de réanimation sont saturés, a souligné que "ce n'est pas le temps de la polémique mais de l'urgence".

"Chaque heure compte"

Mais rapidement le ton est monté, dans une ambiance houleuse. M. Mélenchon a attaqué sur "la pénurie de masques" de protection et "le besoin de tests" au coronavirus.

A distance, Jordan Bardella, vice-président du RN, a demandé sur Twitter: "Où sont les masques? Pourquoi personne ne coordonne nationalement cette question ?"

"Comment gagner une guerre sans munitions?", a lancé dans l'hémicycle Nicolas Dupont-Aignan (non-inscrit). L'ex-ministre PS Delphine Batho a questionné: "quel est le point de blocage sur les tests?"

Pour sa part, Christine Pires Beaune (PS), élue du Puy-de-Dôme, s'est inquiétée de la production de bouteilles d'oxygène, alors que la seule usine en Europe, qui se trouvait dans son département, a fermé en 2019.

Le ministre de la Santé Olivier Véran a promis des réponses en milieu d'après-midi lors d'une conférence de presse. Edouard Philippe a déjà indiqué que "40 prototypes" de masques étaient actuellement "en cours de test".

A la mi-journée, les députés avaient à peine démarré l'examen des quelque 240 amendements déposés sur le projet de loi d'urgence.

"Vu l'urgence de la situation, chaque heure compte", a plaidé le président de séance Sylvain Waserman (MoDem), demandant que les élus "ne s'invectivent pas".

Compte tenu de sa "mauvaise expérience" de l'état d'urgence post-attentats de 2015, M. Mélenchon a dit son "extrême méfiance" quant à l'état d'urgence sanitaire qui doit être instauré dès l'entrée en vigueur de la loi, et pour deux mois.

Alors que ce régime permet de restreindre des libertés publiques (confinement, réquisitions...), plusieurs orateurs ont dit leur souci de rester "dans l'état de droit", avec une association étroite du Parlement.

Assemblée et Sénat avaient pour objectif initial de s'accorder sur ce projet de loi dès sa première lecture, mais face aux désaccords, les débats vont s'étaler durant tout le week-end.

La principale pierre d'achoppement entre les deux chambres a été la date de dépôt des listes pour le second tour des élections municipales, que le Sénat avait fixée au 31 mars. Le projet de loi acte le report "au plus tard au mois de juin 2020" du second tour des municipales.

Le Sénat se réunira dimanche, lui aussi en formation serrée, pour ré-examiner ce texte.

Vendredi soir, la chambre haute a approuvé, après l'Assemblée à l'unanimité la veille, un premier projet de budget rectificatif pour 2020.

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