En Normandie, depuis le 28 février, date de détection du premier cas de coronavirus dans la région, les nombres de cas augmentent de manière exponentielle sur le territoire. L'épidémie du virus Covid-19, qui a contaminé plus de 110 000 personnes dans le monde depuis décembre 2019 a été caractérisée de pandémie par l'Organisation mondiale de la santé le mercredi 11 mars. Pour rappel, le terme de pandémie caractérise une nouvelle maladie qui se propage à l'échelle mondiale.
Le point sur les personnes atteintes en Normandie
[Actualisé] Au 14 mars 2020, trente nouveaux cas ont été recensés dans la Normandie, dont 7 dans la Manche, 18 dans le Calvados, 3 dans l'Eure et 2 en Seine-Maritime.
L'Agence régionale de santé de Normandie effectue, tous les soirs, un point sur le nombre de cas de coronavirus dans la région. Au jeudi 12 mars, le nombre de personnes testées positives au Covid-19 était de 68. On note aussi l'existence d'un cluster à Biéville-Beuville (Calvados)
Une personne est décédée, le 6 mars. Selon l'ARS Normandie, les 67 autres cas ne seraient pas préoccupants.
Qui est vulnérable ?
Le coronavirus fait partie d'une famille de virus causant des infections respiratoires, dont le Covid-19 est une forme nouvelle. Selon l'OMS, les symptômes les plus courants sont "la fièvre, la fatigue et une toux sèche. Certains patients présentent des douleurs, une congestion nasale, un écoulement nasal, des maux de gorge ou une diarrhée."
Pour l'organisation, même si 80 % des personnes guérissent "sans avoir besoin de traitement particulier", certains cas sont à vérifier.
Les personnes âgées et les personnes déjà malades (les diabétiques, les cardiaques ou les personnes souffrant d'hypertension artérielle) sont plus vulnérables face au virus et des complications peuvent survenir.
Plus rassurant, les femmes enceintes ne font pas partie des cas vulnérables. Selon une étude chinoise menée à l'hôpital de Wuhan et relayée par le Monde, aucune des neuf femmes enceintes étudiées n'a développé de pneumonie sévère.
Pourquoi les écoles sont-elles fermées ?
Le président Emmanuel Macron a annoncé, lors de son allocution le jeudi 12 mars, que les crèches, écoles, collèges, lycées et universités seraient fermés "jusqu'à nouvel ordre". Pourquoi cette mesure radicale de la part du gouvernement pour freiner l'épidémie ? Même si, selon l'OMS, les enfants sont moins affectés que les adultes, les établissements scolaires font partie des lieux où les passages sont les plus importants.
Selon Nicholas Christakis, directeur du laboratoire sur la nature humaine de l'université américaine de Yale, les fermetures préventives des écoles restent "une des interventions non pharmaceutiques les plus puissantes" pour contenir l'épidémie.
Dans une interview à la revue Science, le chercheur précise aussi que les enfants sont peu précautionneux vis-à-vis des mesures "barrières" (se laver régulièrement les mains, tousser dans son coude, limiter les contacts, etc.).
Finalement, le gouvernement s'appuie sur les conseils des épidémiologistes pour faire face à cette crise sanitaire.
Quelles solutions pour faire face aux fermetures d'école ?
La nouvelle fait le bonheur des enfants, moins celui des parents. Un vrai casse-tête se met en place avant lundi. Les parents vont-ils se mettre en arrêt ?
Un indicateur peut nous aider. Google Trends, un outil du moteur de recherche qui analyse les recherches montre qu'entre l'allocution du président jeudi et ce vendredi 13 mars dans l'après-midi, l'intérêt pour la recherche "arrêt de travail" a augmenté de manière exponentielle.
Google Trend calcule l'intérêt pour la recherche sur la base d'un taux d'utilisation, c'est-à-dire la proportion de recherches portant sur un mot-clé. De même, les mots-clés "assistante maternelle coronavirus" et "télétravail" ont été plus recherchés juste après l'allocution présidentielle.
Comment faire pour les parents d'enfants de moins de 16 ans ? Selon les termes d'Emmanuel Macron, la première solution envisageable reste le télétravail. Il a d'ailleurs demandé aux entreprises "d'intensifier" le télétravail.
Concernant la possibilité d'un arrêt maladie sans jour de carence et sans maladie, Muriel Pénicaud, ministre du Travail, a expliqué que ce serait possible pour les parents qui n'ont aucune solution pour s'occuper de leurs enfants. Elle a d'ailleurs précisé que "l'employeur ne peut pas dire non".
Où en est la recherche sur le traitement ?
Le développement d'un vaccin contre le Covid-19 pourrait prendre plusieurs années. Toutefois, la communauté scientifique a annoncé la mise en place d'un essai clinique européen pour évaluer l'efficacité d'un traitement sur 3 200 patients.
En attendant, l'OMS conseille de ne prendre "aucun médicament, y compris les antibiotiques, en automédication" pour prévenir ou guérir du coronavirus.
Retrouvez ici tous nos articles sur l'épidémie de coronavirus.
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