"C’est un grand événement. Il y a de plus en plus de monde, de plus en plus de beaux manèges, de plus en plus de sécurité… cela va être la plus belle foire de l’année !" L’homme des manèges confesse n’avoir jamais vu une telle organisation, et pourtant, les foires, ça le connaît. "La municipalité tient la route : ils passent discrètement et arrangent tous nos soucis d’une année sur l’autre sans que l’on ait besoin de réclamer. Je n’ai pas d’actions, je dis la vérité parce que c’est la vérité."
Plus belle, plus grande, il n’y a pas d’adjectifs suffisamment élogieux selon ce forain expérimenté : "Avant, il y avait René dans l’Indre et Beaucroissant près de Grenoble. Mais on dit que cette dernière a dû décaler ses dates car tous les camelots, posticheurs et forains préféraient venir à Lessay. Par exemple, je reviens de la foire de Paris, porte de Versailles : là-bas, Caterpillar n’expose pas. Ici, tous ses modèles sont présentés."
Après avoir fait l’éloge de la foire, le forain se rappelle le contraste du bon vieux temps : "Je venais avec mon père, qui était lui-même venu avec son père, et comme j’y vais avec mes enfants : il n’y avait ni eau courante – c’était une pompe à bras – ni électricité - il fallait tout faire au groupe électrogène. Les lapins de garenne se baladaient partout dans le champ de foire. Les gens faisaient les courses pour la rentrée."
Mieux que la foire de Paris
Parce que la foire le fait toujours rêver, son métier l’enchante : "J’ai installé de nouvelles lumières sur mon manège, la foire doit être magique. Les enfants s’amusent toujours autant, les gens s’y retrouvent après ne s’être pas vus depuis longtemps, ils se parlent alors qu’on vit maintenant comme des sauvages sans converser avec nos voisins de palier, les couples s’y font : j’ai rencontré ma femme Sylvie ici. Avec Bricquebecq, c’étaient ses deux sorties de l’année. Et je suis loin d’être le seul : il faudrait faire des statistiques sur le nombre de personnes qui se sont mariées grâce à Lessay !"
"Le prince des manèges" pense même que ce genre de foire est le remède à l’exode rural : "Nous, les plus âgés, devrions être plus tolérants quand les jeunes font du bruit. En ce moment, toutes les fêtes de campagne disparaissent les unes après les autres et on s’étonne que les petites communes se dépeuplent !"
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