L'idée a longtemps mûri dans l'esprit de Laure Selzère, esthéticienne de 27 ans, actuellement en poste dans un salon de Gaillon. Au contact de ses clientes, elle réalise petit à petit que l'intérêt pour les produits naturels est grandissant. "C'est une prise de conscience qui va avec les problèmes environnementaux et écologiques. Ça s'est fait de façon naturelle", explique-t-elle. Lors de ses recherches, impossible pour elle de trouver des produits existants qui lui correspondaient entièrement. Qu'à cela ne tienne, elle décide de se lancer elle-même dans l'aventure.
Des produits au lait d'avoine
"J'ai cherché des principes actifs qui pouvaient être intéressants pour la peau et je me suis arrêtée sur le lait d'avoine." Un élément naturel qui a des vertus "pour l'hydratation, pour la régénération, antiseptiques aussi pour les peaux acnéiques". La démarche environnementale est au cœur du projet de Laure qui souhaite respecter le strict cahier des charges du label Nature et progrès. "Pas de parfum de synthèse, pas de conservateur, respect des animaux, c'est vraiment très complet", détaille-t-elle. L'entrepreneuse se rapproche alors d'un laboratoire du centre de la France pour développer les formules de ses produits. Il y en aura sept dans la gamme de l'esthéticienne : un lait nettoyant, une mousse nettoyante, deux crèmes, un gommage et deux produits pour les enfants. Le nom des produits est déjà déposé : Dermavoine. "Derme pour la peau et avoine pour le principe actif. Le nom a été trouvé lors d'un repas de famille par ma sœur. Ça a tout de suite plu à tout le monde", sourit la jeune femme.
Une levée de fonds en avril
La phase suivante concerne les tests, au centre antipoison notamment, pour établir des dossiers cosmétologiques sur chaque produit. Une étape particulièrement coûteuse. Au mois d'avril, Laure Selzère va donc lancer une campagne de financement en ligne sous la forme de prévente. Le concours Créactifs de la Métropole Rouen Normandie, dont elle a remporté le deuxième prix, lui a déjà permis d'obtenir de la crédibilité, de la notoriété et une première aide de 5 000 euros. "Le jury a été bienveillant et a proposé des axes d'amélioration. C'était une bonne surprise et ça a été vraiment enrichissant." Si tout se passe bien, les tests pourront commencer dès l'été et les produits pourront être commercialisés en 2021. Des productions "en petite série" pour commencer. Car, même si Laure Selzère espère pouvoir grandir, elle souhaite "rester proche de ses consommateurs" et ne se voit pas en géante des cosmétiques.
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