Richard Patry est le patron de Noe cinéma (onze salles en Normandie) et le président de la Fédération nationale des cinémas français. Il suit de près l'évolution de la situation.
Le coronavirus est-il un coup dur pour le cinéma ?
Je ne vais vous mentir, le coronavirus n'aide pas. Néanmoins, le message qu'on fait passer est qu'il n'y a pas plus de risques de l'attraper au cinéma que dans le bus ou dans le train. On prend des précautions, on met des gels hydroalcooliques à disposition des spectateurs, on diffuse les mesures barrières, etc. On le sent sur la fréquentation, surtout chez les séniors qui viennent un peu moins. Mais les gens sortent et continuent de venir au cinéma.
Vous suivez bien sûr de près les mesures, si elles devaient évoluer…
Exactement, et là, c'est ma casquette de représentant des salles de cinéma au niveau national. Je suis en réunion tous les jours à Paris au Centre national du cinéma. S'il faut limiter à 50 ou 100 personnes par salle, c'est assez facile. C'est un compteur, il suffit de l'arrêter à 50 ou 100 places. Bien sûr qu'on ne prendra aucun risque, il en est hors de question.
Donc, pas question de fermer pour l'heure ?
Notre volonté, c'est vraiment de rester ouvert. Ce n'est pas compliqué de fermer. Mais c'est compliqué de rouvrir ensuite. On veut montrer qu'il y a encore des lieux où l'on peut se rassembler, en respectant les consignes de sécurité. Et puis je pense que, dans la morosité ambiante, le cinéma permet de s'évader, de rire, d'éviter de se poser la question du coronavirus en permanence. C'est pour cela qu'on a un rôle social qui est très important.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.