Le traumatisme est terrible pour les enfants, et la directrice cherche à embaucher rapidement un remplaçant. C’est Bachir Lazhar, un Algérien, qui se présente et affirme avoir enseigné le français pendant des années à Alger. Pressée, la directrice l’engage sans vérifier ses dires. Bientôt, les méthodes trop classiques de Bachir gênent les autres professeurs…
Dans cette émouvante adaptation d’une pièce de théâtre, le Canadien Philippe Falardeau aborde plusieurs sujets : le traumatisme subi par les enfants - et par les adultes -, les différentes méthodes pédagogiques, les problèmes de l’intégration des immigrés, le choc des cultures, etc.
Superbe interprétation de Fellag
Mais c’est le personnage principal, magistralement interprété par Fellag, tout en pudeur et retenue, qui retient l’attention, tant il est bouleversant dans sa manière d’être à l’écoute de ces jeunes enfants, tout en n’oubliant pas d’enseigner l’amour de la langue française et de la littérature, car, il le sait, les mots peuvent sauver ceux qui se noient.
Cette plongée dans le système éducatif québecois montre également que le principe de précaution poussé à l’extrême finit par devenir absurde, telle cette interdiction faite aux enseignants de toucher les enfants, même pour les consoler. Cependant, cet enseignant qui aime passionnément la littérature n’oublie pas, quand il le faut, d’imposer une vraie discipline dans sa classe. Et ça, c’est réconfortant !
Marie-Christine d’André
Comédie dramatique canadienne (2011). De Philippe Falardeau, d’après la pièce d’Évelyne de la Chenelière, avec Fellag (Bachir Lazhar), Sophie Nélisse (Alice), Émilien Néron (Simon) (1h35).
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