Ils sont tous Yannick et Olivier, ce jeudi matin 5 mars. Un an jour pour jour après l'attentat terroriste contre deux surveillants du centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe près d'Alençon, 70 de leurs collègues se sont réunis devant l'établissement.
"Il fallait tuer du surveillant"
Tous sont là avec le même leitmotiv : montrer qu'ils soutiennent leurs deux collègues, qui restent traumatisés par ce qu'ils ont vécu et qui n'ont pas pu reprendre leur travail. Conscients que ce qui est arrivé aurait pu frapper chacun d'eux, ils vivent un moment difficile et les langues ont du mal à se dénouer.
Ecoutez ici le témoignage de ce surveillant.
"C'est une date particulière", explique l'un d'eux sous couvert d'anonymat, "ça fait plusieurs mois qu'on y pense, des souvenirs de ce jour-là reviennent, on repense à nos deux collègues, à la façon dont ça s'est passé, ça aurait pu être nous."
Il poursuit : "C'est le seul attentat en France où un civil est mort dans une prison. C'est pas banal, il fallait tuer du surveillant, y a pas de doute." Et il essaie de se projeter dans l'avenir : "Quant au procès, ça va être important pour que nos deux collègues se reconstruisent, on les soutiendra, on sera là pour eux." Ce jeudi, il fallait marquer le coup pour ne pas oublier ce qui s'est passé, mais "on ne peut pas rester sur un acte comme ça, sinon on ne peut plus faire ce métier".
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