Ambiance toute particulière, le lundi 2 mars pour la rentrée des classes en Normandie, alors que l'épidémie de coronavirus est sur toutes les lèvres. Finalement, la décision est tombée le dimanche 1er mars, au soir : aucune mesure de confinement ne s'applique aux élèves et personnels de retour des zones à risques (Italie du Nord, Chine hors Hubei, Iran…).
Seuls les élèves qui reviennent des "clusters" français, l'Oise, la Haute-Savoie et trois communes du Morbihan, sont concernés par la quatorzaine (isolement durant quatorze jours). Par ailleurs, "les voyages scolaires et les sorties scolaires hors du territoire de France et dans les clusters sont totalement annulés", explique la rectrice de l'académie de Normandie, Christine Gavini-Chevet.
Se tenir informé
L'essentiel est désormais de se tenir informé, avec des mesures qui sont évolutives, en fonction de la situation. "Le principal véhicule d'information, ce sont les directeurs d'école et les chefs d'établissements", explique la rectrice qui rappelle aussi le numéro vert mis en place par le gouvernement 0 800 130 000.
Pour les questions scolaires, une cellule d'écoute a été mise en place au rectorat, avec un numéro vert, "qui sera actif dans la soirée". Ce lundi 2 mars à la mi-journée, l'académie n'avait compté que "quelques cas" d'absence d'élèves et de professeurs liés au coronavirus.
La continuité pédagogique assurée
Des outils ont été mis en place pour assurer la continuité de l'enseignement, "pour suivre les cours et avoir les devoirs par les environnements numériques de travail que les professeurs alimentent", détaille Christine Gavini-Chevet. En cas d'absence plus longue, le dispositif "Ma classe à la maison" du Centre national d'enseignement à distance permet aux élèves de suivre les cours en version numérique. Par ailleurs, si un parent doit garder un enfant à la maison, il peut le faire sans subir de jours de carence.
Les enseignants sont aussi un réel relais d'information, comme l'indique Claire-Marie Feret, co-secrétaire académique du Snes-FSU. "Les élèves sont abondés de fausses rumeurs et fausses informations, mais les consignes élémentaires ont été bien transmises."
La responsable syndicale déplore en revanche que les établissements scolaires "ne [soient] pas pourvus, ni vraiment de savon ou de gel hydroalcoolique, ni de personnel de santé en nombre suffisant en cas de problème".
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.