Le local de campagne d'Edouard Philippe, tête de liste aux municipales au Havre, a été tagué et caillassé samedi 29 février par des manifestants dans la soirée. Ils ont laissé éclater leur colère après la décision du Premier ministre d'utiliser le 49-3 pour adopter la réforme des retraites.
140 manifestants
Réagissant à la décision d'Édouard Philippe d'engager la responsabilité du gouvernement pour faire adopter sans vote le texte sur les retraites, 140 personnes selon la police, parties de l'hôtel de ville, avaient commencé à battre le pavé à la nuit tombée dans les rues du Havre.
Arrivée devant sa permanence, des manifestants ont commencé à taguer le local et jeté des pierres sur la vitrine qui a été en partie brisée. Des poubelles ont été déversées et une voiture a également été dégradée.
Une plainte déposée
L'ex-chef de cabinet du Premier ministre, Mohamed Hamrouni qui a rejoint la campagne d'Edouard Philippe, a annoncé à l'AFP qu'il se rendait au commissariat pour "porter plainte pour dégradations".
Le Premier ministre se trouvait à Paris au moment des incidents au Havre. Il avait obtenu le feu vert du Conseil des ministres à la mi-journée sur le dossier de la réforme des retraites. Il est monté à la tribune de l'Assemblée vers 17h30 pour faire cette annonce surprise, afin de "mettre fin à cet épisode de non-débat" avec les oppositions, et "permettre à la suite du processus législatif de s'engager", sous les applaudissements de la majorité.
Avec AFP.
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