Orne. S'il y avait un cas de coronavirus dans le département, il serait traité à Alençon

Jusqu'à présent, si un cas de coronavirus venait à être suspecté dans le département de l'Orne, il aurait été traité par le CHU de Caen (Calvados) ou par celui de Rouen (Seine-Maritime). Désormais, il serait traité directement au Centre hospitalier intercommunal d'Alençon.

Alors que le lundi 24 février, la délégation de l'Orne de l'Agence régionale de santé de Normandie expliquait que si d'aventure des malades du coronavirus devaient être détectés dans l'Orne, ils seraient envoyés aux CHU de Caen ou de Rouen, ce mardi 25, c'est désormais le Centre hospitalier intercommunal d'Alençon qui est organisé pour les accueillir. Les réunions préparatoires se sont multipliées et le dispositif est désormais opérationnel, "même si aucun cas suspect n'a pour l'instant été relevé dans l'Orne", insiste le Docteur Michel Koukougnon, patron du SAMU-61, référent coronavirus au Centre hospitalier d'Alençon.

En cas de suspicion de coronavirus signalée par téléphone à l'opérateur du SAMU-61, le patient sera invité à rester chez lui. Une analyse de ce cas sera faite par l'organisme de veille sanitaire. Si le cas est jugé sérieux, une ambulance du SAMU-61 ira chercher le cas suspect à son domicile et amené à l'hôpital d'Alençon. Le patient sera alors placé à l'isolement dans une chambre de l'UHED (unité spécialisée) du centre hospitalier. Si le cas est diagnostiqué grave, le patient sera directement acheminé dans une chambre du service de réanimation de l'hôpital qui, le mardi 25 février, était en cours d'aménagement. La principale difficulté au sein de l'hôpital est qu'un malade du coronavirus ne puisse pas infecter d'autres personnes, notamment les femmes enceintes.

À Alençon, comme dans tous les services médicaux, les appels téléphoniques se multiplient depuis le début de cette alerte au coronavirus, et surtout depuis que les cas se sont multipliés en Italie, moins lointaine que la Chine. Depuis le mardi 25 février, les appels téléphoniques "de psychose" ("j'ai croisé un Asiatique", "j'ai reçu un colis en provenance d'Italie", "j'ai de la fièvre", etc.) reçus au standard de l'hôpital ornais sont désormais recensés, pour évaluer l'impact psychologique du coronavirus sur la population locale.

Pour rappel, vous ne devez appeler le 15 qu'en cas de fièvre, toux, si vous rentrez de Chine ou du nord de l'Italie : en bref, si votre cas est médicalement raisonnablement suspect. Pour toute question d'ordre général sur le coronavirus, vous pouvez appeler la plateforme téléphonique nationale spécialement mise en place au 0800 130 000 (appel gratuit). Un site internet répond également aux principales questions.