Cet acquéreur, une coentreprise entre le chinois National Modern Energy Holdings et le fonds japonais Sun Investment, a annoncé lundi avoir achevé la transaction, pour un montant non dévoilé.
"Maintenant le travail pour mettre en oeuvre notre plan peut être intensifié en nous concentrant sur le développement d'une voiture électrique de premier plan mondial à Trollhättan", ville du sud-ouest de la Suède où Saab a son berceau, a affirmé le président de NEVS, Karl-Erling Trogen, cité dans un communiqué.
"Dans environ un an et demi nous prévoyons de lancer notre première voiture électrique, qui sera basée sur la technologie de la Saab 9-3 et une propulsion électrique nouvelle", a-t-il ajouté.
Ces nouvelles Saab seront principalement destinées au marché chinois.
"Les Chinois peuvent de plus en plus s'offrir des voitures; cependant, l'offre mondiale de pétrole ne suffira pas s'ils achètent tous des véhicules à essence. Les consommateurs chinois réclament un véhicule électrique haut de gamme, que nous serons en mesure d'offrir", a indiqué le fondateur de National Modern Energy Holdings, Kai Johan Jiang.
Ces voitures porteront le nom mais pas l'ancien logo de Saab, que NEVS n'a pas obtenu le droit d'utiliser. Celui-ci, un griffon (bête mythologique mi-aigle mi-lion), était partagé par Saab avec deux entreprises qui faisaient partie jusqu'en 1990 d'un même ensemble : son homonyme spécialisé dans la défense et l'aéronautique, et le constructeur de poids lourds Scania.
Saab avait fait faillite en décembre, moins de deux ans après avoir été cédé par l'américain General Motors à un petit constructeur néerlandais, Spyker. En juin, les liquidateurs avaient indiqué avoir trouvé un repreneur pour ses actifs, NEVS.
"L'acquisition comprend les droits de propriété intellectuelle pour la Saab 9-3, ceux pour la plateforme Phoenix [qui doit servir de base aux futurs modèles Saab, ndlr], l'outillage et les locaux industriels ainsi que les installations de test et de laboratoire. En outre elle inclut la totalité de la société qui contrôlait les installations à Trollhättan", a rappelé NEVS.
Au moment de sa faillite, Saab travaillait à une nouvelle version de sa berline 9-3. Incapable de trouver des investisseurs plus solides financièrement que Spyker, le constructeur avait dû mettre la clé sous la porte avant de pouvoir achever ce modèle.
NEVS a indiqué être en phase de recrutement pour doter le nouveau Saab d'une direction et d'ingénieurs.
Le gouvernement suédois s'est félicité de voir la transaction aboutir.
"L'ambition de développer de nouvelles voitures électriques basée sur la technologie éprouvée de Saab est innovante et tournée vers l'avenir. Cela s'insère bien dans la recherche et développement que l'on trouve dans le secteur automobile suédois", a affirmé dans un communiqué la ministre de l'Industrie Annie Lööf.
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