Le temps de l'émotion. Environ cinquante professionnels de santé se sont rassemblés, le jeudi 20 février, à l'Hôpital Pierre-Janet du Havre, à l'appel du syndicat Sud Santé du Groupe hospitalier du Havre. Une manière de marquer leur soutien à la famille et aux collègues d'une infirmière de 30 ans tuée par un patient dans l'exercice de son travail, le jeudi 13 février, dans un hôpital psychiatrique des Deux-Sèvres.
"Le temps de la colère"
"Après le temps de l'émotion, viendra le temps de la colère", assure Frédéric Le Touze, infirmier de secteur psychiatrique dans la Cité océane et délégué Sud Santé. "Les alertes ne manquent pas ici et ailleurs, en psychiatrie et même de manière plus générale dans toute la santé. Les professionnels alertent depuis de nombreux mois sur la dégradation des conditions d'accueil et de soins. Cela amène à des catastrophes. Ici, au Havre, il y a un manque de moyens. Mais c'est partout pareil. Des postes ne sont pas pourvus car nous avons une difficulté à recruter. Il faut dire que la profession n'est pas attractive à cause des conditions de travail et de rémunération. Nous manquons par exemple d'un nombre important de psychiatres pour prendre correctement en charge les patients. Ce fait divers intervient dans un contexte de restriction budgétaire".
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