Au troisième jour du débat à l'Assemblée nationale sur la réforme des retraites, les discussions s'enlisent et l'étude du texte est au point mort. Plus de 40 000 amendements ont été déposés par l'opposition. Agnès Firmin Le Bodo, députée de Seine-Maritime proche d'Édouard Philippe et porte-parole de son groupe UDI et Agir, déplore un blocage de la France insoumise et des communistes : "On est clairement privés du débat de fond. On a passé plus de six heures à débattre du titre du projet de loi", décrit-elle à propos du premier jour des discussions.
Le 49.3 envisagé ?
Selon elle, la stratégie de l'opposition consiste à forcer la main à la majorité. "Ils veulent que le gouvernement aille jusqu'au 49.3 pour dire ensuite 'vous voyez, on vous avait prévenu'." L'ambiance est en tout cas jugée particulière par la députée. "On va de rappel au règlement en rappel au règlement, de suspension de séance en suspension de séance. Parfois, le ton monte un peu et redescend après. C'est assez étrange." La stratégie est complètement assumée par Sébastien Jumel, député communiste de Seine-Maritime. "L'obstruction est du côté du gouvernement, avec les questions essentielles qui se tranchent en dehors du parlement, avec la conférence de financement. Les armes de l'opposition, c'est de modifier le texte pour contraindre le gouvernement à s'expliquer." Lui, souhaite que le temps du débat permette à "l'opinion publique de continuer à revendiquer le retrait du projet". Quant à l'usage possible du 49.3, "ce serait un acte d'autoritarisme supplémentaire et un aveu de faiblesse du président de la République", estime-t-il. En attendant, le débat se poursuit au jour le jour. Toutes les séances sont ouvertes, y compris les samedi et dimanche et les séances de nuit.
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