Lui est également sous le menace d'une autre mise en examen et d'une incarcération mais dans une affaire distincte portant sur des violences avec arme commises le 31 décembre.
Le parquet de Paris a ouvert mardi matin deux informations judiciaires distinctes contre ce réfugié politique arrivé en France en 2017: la première pour des violences commises avec arme le soir du réveillon de la Saint-Sylvestre dans un appartement parisien et la seconde pour la publication des vidéos de M. Griveaux.
Le placement en détention provisoire de Piotr Pavlenski, 35 ans, a été requis pour les violences. Pour les vidéos, le parquet réclame que le couple soit placé sous contrôle judiciaire.
C'est cette dernière affaire qui a fait revenir l'artiste russe, déjà condamné en 2019 pour avoir incendié en octobre 2017 une succursale de la Banque de France place de la Bastille, à Paris, au cœur de l'actualité.
Alors que Benjamin Griveaux, distancé dans les sondages, jetait l'éponge vendredi - pour être finalement remplacé comme tête de liste par l'ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn -, Piotr Pavlenski affirmait être à l'origine de la diffusion des vidéos sur un site créé ad hoc et depuis devenu inaccessible.
Il a justifié son geste en dénonçant l'"hypocrisie" de M. Griveaux car, selon lui, il "a utilisé sa famille en se présentant en icône pour tous les pères et maris de Paris" et "a fait de la propagande des valeurs familiales traditionnelles". Cette explication a été qualifiée de "grotesque" par Me Richard Malka, l'avocat de l'ancien porte-parole du gouvernement, qui a porté plainte contre X samedi.
Silencieux
Piotr Pavlenski, 35 ans, a été interpellé et placé en garde à vue samedi après-midi, initialement pour le dossier des violences avant d'être interrogé à partir de dimanche sur ces vidéos de 2018. Alexandra de Taddeo a été placée en garde à vue samedi soir dans l'affaire Griveaux.
Lui, dont l'une des "performances" choc a été de se coudre les lèvres en soutien au groupe contestataire Pussy Riot, est resté silencieux lorsqu'il a été interrogé par les enquêteurs, a rapporté à l'AFP une source proche du dossier. En revanche, sa compagne de 29 ans a expliqué avoir été à l'origine la destinataire des vidéos incriminées mais elle nie toute implication dans leur diffusion.
Elle aurait également en sa possession d'autres vidéos de M. Griveaux, a affirmé une autre source proche du dossier.
En ce qui concerne le dossier des violences de la Saint-Sylvestre, il aurait pour origine une dispute entre plusieurs personnes et le Russe, qui se serait saisi d'un couteau dans la cuisine, selon le récit à l'AFP d'un participant à la soirée.
Deux des invités ont été blessés avec ce couteau, a rapporté le site d'information Mediapart, qui avait révélé l'existence de cette enquête.
L'avocat et essayiste Juan Branco, qui dit avoir "conseillé" M. Pavlenski sur les vidéos à l'origine du retrait de M. Griveaux, était également présent à cette soirée de réveillon.
Lui-même est au cœur d'un imbroglio concernant sa désignation comme avocat du Russe dans cette affaire et le bâtonnier de Paris a diligenté une enquête déontologique avant de trancher s'il peut continuer à assurer la défense de Piotr Pavlenski. En attendant, deux autres avocats ont été nommés à ses côtés.
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