Le contraste avec son futur adversaire en 8e de finale de C1 est aussi saisissant qu'inquiétant. Au lendemain du succès convaincant de Dortmund contre Francfort (4-0), Paris a connu toute les peines du monde pour éviter de voir sa série de 22 matches sans défaite se briser au plus mauvais moment face au... 19e de Ligue 1.
Il y a mieux qu'être mené de trois buts au bout de 40 minutes de jeu pour faire le plein de confiance avant de retrouver les 8es de finale de la C1, plafond de verre de l'ambitieux club parisien depuis trois saisons.
Même la "remontada", réussie en moins d'une heure de jeu, a été gâchée par un énième manque de concentration en toute fin de rencontre, permettant à Amiens d'arracher le nul par Serhou Guirassy (90+1).
Certes, le leader du championnat (1er, 61 points) était privé de nombreux titulaires, à commencer par ses stars Neymar, blessé aux côtes, et Kylian Mbappé, préservé, au point d'évoluer de nouveau avec le jeune Tanguy Kouassi (17 ans), auteur d'un doublé salvateur en seconde période (59e, 65e).
Mais les cadres présents, comme Thiago Silva, capitaine en dérive et responsable sur les trois premiers buts amiénois (5e, 29e, 40e) et Mauro Icardi, fantomatique en attaque avant son but (74e), ont affiché trop d'insuffisances pour se montrer convaincants.
Thiago Silva, 45 minutes en enfer
L'unique vraie bonne nouvelle pour l'entraîneur parisien Thomas Tuchel, rouge de colère sur son banc tout au long de la rencontre ? L'imposante infirmerie parisienne n'a pas enregistré de nouveaux patients avant la C1...
Paris a réalisé une entame catastrophique face à un nouveau relégable. Au point de concéder l'ouverture du score dès la 5e minute: à la suite d'un duel musclé perdu par Idrissa Gueye, Serhou Guirassy, parfaitement servi par Gaël Kakuta, n'a pas tremblé pour tromper Keylor Navas d'une puissante frappe (1-0, 5e).
Le rempart costaricien n'a rien pu faire non plus sur le missile de Kakuta. Le N.10 amiénois, excentré sur la gauche de la surface mais esseulé, a décoché une frappe limpide pour loger le ballon dans la lucarne (2-0, 29e).
Incapables de mettre du rythme et dominés comme rarement dans l'engagement, les Parisiens ont continué de couler juste avant la mi-temps.
Et sur un contre, Fousseni Diabaté a inscrit le 3e but (3-0, 40e) devant un Thomas Tuchel médusé par un scénario qui n'était plus arrivé au club de la capitale depuis décembre 2016, selon Canal+ (défaite 3-0 à Montpellier).
Marquinhos et Bernat de retour
Ander Herrera, sur un dernier corner, a réussi à réduire le score juste avant la mi-temps (3-1, 45e). Le point de départ de la "remontada" parisienne sur coups de pied arrêtés.
Au retour des vestiaires, Tuchel a renforcé son équipe en remplaçant Idrissa Gueye par Marco Verratti, et Thiago Silva par Marquinhos. Une événement en soi car "Marqui", touché aux ischios-jambiers, n'avait plus joué depuis fin janvier.
Si Régis Gurtner a empêché Edinson Cavani, titulaire pour la deuxième fois d'affilée, d'inscrire son 200e but sous le maillot parisien en repoussant une tête dangereuse (52e), il n'a rien pu faire sur les deux envolées de Kouassi.
Sur corner, le seul joueur à ne pas jouir du statut de professionnel dans le onze parisien a sauté plus haut que tout le monde pour réduire l'écart (59e, 3-2), avant d'égaliser (65e, 3-3).
Dans l'opération remise en forme de ses troupes, Tuchel a également donné du temps de jeu au revenant Juan Bernat, qui a cru offrir le but de la victoire à Icardi en fin de match (4-3, 74e).
Mais dans une fin de match où la panique a repris le dessus dans le camp parisien, Guirassy a arraché un nul mérité (4-4, 90+1). A Dortmund, le spectacle n'est sans doute pas passé inaperçu...
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