Les passagers du métro se mettent même à lui demander des autographes et à le prendre en photo. Surpris, Martin se demande pour quelle raison il est devenu une superstar. Bientôt, il est invité sur un plateau de télévision, tandis que toute la presse s’interroge…
A l’heure de la téléréalité, qui transforme en stars des gens qui n’ont rien fait de particulier, Xavier Giannoli, réalisateur du magnifique "A l’origine", braque sa caméra sur les dessous, pas toujours très propres, du milieu de la télévision et sur cette notoriété, plus encombrante que satisfaisante. Kad Merad, avec son air ahuri d’honnête homme qui sait qu’il n’a rien fait pour mériter une telle attention des foules, est l’interprète idéal d’une personne piégée par une notoriété qu’il n’a pas recherchée et qui va bousculer sa vie.
Une fin en demi-teinte
Avec des scènes parfaitement orchestrées, des notations très fines et des dialogues qui font mouche, le réalisateur orchestre cette descente aux enfers de celui qui ne veut pas être connu. Mais on regrette que, dans la seconde partie, il ne sache pas trop quoi faire avec son histoire singulière et que la fin, en demi-teinte, soit un peu ratée. Il reste que cette satire des médias, de la télévision et de la foule avide de se frotter aux célébrités est pertinente et donne à réfléchir sur les travers de notre société spectacle.
Marie-Christine d’André
Comédie dramatique française (2012). De Xavier Giannoli, avec Kad Merad (Martin Kazinski), Cécile de France (Fleur Arnaud), Louis-Do de Lencquesaing (Jean-Baptiste), Ben (Alban) (1h52)
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