Depuis quelques semaines, Sonia Krimi dit se sentir visée par des attaques à répétition : affiches déchirées, tags sur sa permanence… Depuis le dimanche 2 février, le niveau est monté d'un cran. De la matière fécale a été retrouvée sur la poignée de porte de sa permanence de députée au 52 boulevard Robert-Schuman. Ensuite, c'est une inscription "LAREM = NSDAP", qui assimile le parti de la majorité présidentielle au parti nazi d'Adolf Hitler qui a été trouvée. Le lendemain, Sonia Krimi a découvert une croix gammée taguée sur une de ses affiches de campagne. Deux jours plus tard, la candidate à la mairie de Cherbourg-en-Cotentin a voulu dire stop. "Cette croix gammée montre que des personnes ont la mémoire courte. Mon rôle est de créer les conditions pour que des personnes différentes puissent vivre ensemble en paix." Elle a envoyé ce mardi 11 février une lettre au Procureur pour déposer plainte contre X.
Sonia Krimi
La candidate à la tête de Citoyens dans la ville avec la liste Pour vous ! en a profité aussi pour adresser une lettre ouverte au Cercle du Cotentin et au proviseur du lycée Jean-François-Millet, qui aurait "minimisé" ce geste sur les réseaux sociaux selon elle. Vincent Piquot, qui se dit blessé de devoir répondre à l'actuelle députée de la 4e circonscription de la Manche, a réagi le mardi 11 février sur son compte Facebook : "A titre personnel, j'ai été élevé dans l'ambiance chaleureuse et mélancolique d'une famille dont beaucoup avaient trouvé la mort dans les camps, 30 ans auparavant." Il précise ne jamais avoir "minoré" la Shoah, "par respect pour les douleurs infinies de ceux qui ont été touchés autant que par l'inimaginable monstruosité que l'homme s'est infligé à lui même", et qu'un tel acte doit être puni. La tête de liste de l'Avenir en tête à la mairie de Cherbourg-en-Cotentin David Margueritte (et membre du Cercle du Cotentin) avait aussi condamné sur Twitter ce geste, samedi, qui rappelle les heures sombres de l'Histoire : "La campagne municipale n'autorise pas tout. Ce type de dérapage affaiblit un peu plus la démocratie apaisée que nous devons retrouver. Des amalgames inacceptables !"
Les Cherbourgeois indignés
Au-delà des appartenances politiques, certains habitants comme Sophie sont choqués de cet acte qui rappelle les horreurs commises pendant la Seconde Guerre mondiale. "Je trouve ça lamentable, on parle encore d'antisémitisme en 2020, on apprend à nos enfants ce qui a découlé de la Seconde Guerre mondiale et on voit encore des croix gammées… Je trouve ça nul."
Les Cherbourgeois indignés
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